Ces dernières années ont vu la problématique du logement étudiant gagner en ampleur. Problématique à laquelle les autorités publiques n'apportent aucune solution convaincante. Pénurie sur le marché immobilier et flambée des loyers s'imposent aujourd'hui parmi les principaux écueils de la vie estudiantine. Contexte critique, d'autant que le loyer représente le principal poste de dépenses des étudiants ayant quittés le giron familial.
Pour faire la lumière sur les différentes situations de vie au cours des études, etudiants.ch se plonge dans les derniers résultats en matière de logement étudiant publiés par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette étude, réalisée auprès de 12'500 personnes, fournit une vue d'ensemble significative sur la répartition de la population académique selon les différents modes de logement.
Premier résultat clé: la forme d'habitation la plus fréquente reste le domicile parental, avec plus d'un tiers (37%) des étudiants qui optent pour cette solution. Chez les plus jeunes (21 ans et moins), la proportion monte jusqu'à 59%. Ce résultat est indissociable de la question financière. Trois quarts des étudiants tant obligés de travailler à côté de leurs études pour subvenir à leurs besoins, demeurer dans le giron familial apparaît naturellement comme la solution la plus économique. Les ressources des étudiants, issues essentiellement de l'aide parental et du travail rémunéré, s'accroissent avec l'âge et offrent par la suite plus de possibilité en matière de logement.
L'appartement communautaire est la deuxième forme d'habitation la plus prisée par les étudiants (23%). A cela nous pourrions additionner les 18% qui ont choisi de partager un domicile avec leur partenaire. Si la colocation s'inscrit dans la culture étudiante, elle est pour beaucoup la réponse à une nécessité financière avant tout. Une étude menée collatéralement par l'Université de Fribourg et la régie estudiantine Rest en 2005 démontre d'ailleurs que le critère dominant pour le choix d'un logement demeure le prix. Viennent ensuite la situation, le confort, le calme et l'indépendance. Les besoins de contact sont pour leur part très peu mentionnés.
Seuls 15% des étudiants occupent un logement individuel. Cette possibilité s'accroît proportionnellement aux ressources financières disponibles. Le confort d'habitation est donc fonction de l'âge et du budget. Avec une part de 4%, le foyer d'étudiants reste une solution arginale. Le 3% restant recourent à d'autres modes de logement comme les auberges de jeunesse ou le squat.
L'étude de l'OFS livre ainsi de précieuses indications sur les conditions-cadre sociales et économiques des études, indications susceptibles d'alimenter le débat sur le financement des études et la politique du logement.