Hello,
Depuis 8 mois, la planète ne tourne plus rond. L'économie de marché se cherche de nouveaux repères après l'effondrement global des bourses. Les chiffres alarmants du nombre de personnes rejoignant les rangs des sans-emploi s'accompagnent systématiquement des plans de reprise aux lendemains meilleurs. Les jeunes, sans réelle expérience professionnelle, alimentent en majorité ces statistiques. L'urgence de la situation conduit de nombreux chefs d'État à élaborer des propositions à la sauce « plan Marshall contre le chômage des jeunes ».
Réalisme ? Démagogie ? Utopie ?
Quand certains pays arrivent avec des solutions à coups de milliards, la Cheffe du Département fédéral de l'économie y va également de sa contribution pour combattre le chômage des jeunes :
De nouvelles mesures pour encourager les entreprises à donner leur chance aux jeunes ? non…
Enfin des conditions pour l'embauche de stagiaires ? Non…
A grands coups de conférences de presse, Madame Leuthard nous sort de son sac à main la solution, élaborée par son think-tank : un petit flyer rouge et blanc vantant les prestations de l'assurance chômage pour les jeunes sans emploi. rien à dire, ça en jette…
Sans vouloir tomber dans la critique gratuite et facile, cela ressemble à s'y méprendre à emballer un vieux jouet avec du papier cadeau. Fallait-il en attendre plus de la part de notre Conseillère fédérale ? L'interventionnisme étatique dans l'économie est-il justifié lors de situations conjoncturelles crispées ? Peut-être que les enjeux nous dépassent, mais il semble quand même y avoir un bug…
Les réflexions émises par l'USAM en parallèle à cette conférence de presse offrent quant à elles des lueurs d'espoir :
Avec 2/3 de la population active, les PME, victimes et non instigatrices de la crise actuelle, jouent un rôle tampon conjoncturel au niveau du marché du travail ; Les PME prennent soins de leurs collaborateurs et les licenciements n'interviennent qu'en cas d'urgence ; Les PME sont les entreprises formatrices par excellence.
A partir de ces quelques points, faudrait-il éventuellement revoir le « modèle du recrutement », ne plus se focaliser sur les grandes entreprises et rechercher les opportunités de travail parmi les PME ? Combiné aux mesures proposées par les partenaires sociaux, le flyer de Doris Leuthard fait sens.
Encore faut-il lire entre les lignes…