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Je n’aime pas l’été

Parce que…

Personne n'est jamais accessible. Il faut se battre pour trouver un rendez-vous chez le coiffeur et les fonctionnaires se tapent des vacances du 5 juin au 5 septembre. Quand à un éventuel barbecue pour ton anniversaire : il faut compter 40 invités pour espérer en avoir 10.

Les billets d'avion coûtent 5 fois plus. Qui peut m'expliquer pourquoi je partirais à Sharm el-Sheikh au mois d'août alors qu'au mois d'octobre cela me coûterait beaucoup moins et, en bonus, pas de vagues de Hollandais et d'Anglais décuvant sur la plage ?

J'utilise tout deux fois plus souvent. Déodorant pour ne pas avoir l'air d'une fontaine à midi déjà, eau, gel douche, crème solaire et j'en passe. Je ne suis jamais fraîche. 10 minutes après mon maquillage du matin, mon fond de teint coule, mes cheveux sont plats et mes pieds glissent sur mes semelles.

Les gamins sont en vacances. Ce qui signifie piscine bondée de gosses avides de bombes à eau, plages infréquentables, magasins remplis de gnomes s'occupant comme ils peuvent. Il faut être athlétique, bronzée et torride. Je suis molle (merci les glaces au chocolat), rougie par le soleil et irritée par la chaleur.

C'est la saison des amours de vacances. Sous prétexte que nous nous situons entre le 27 juin et le 4 septembre et que the sun is shining, ça justifierait le papillonnage abrasif opéré par la moitié de la gent masculine y compris le mien.

Un vent d'été...

Où il ira tout ira

Il dure cet hiver, long comme jamais, blanc et glacé. Mais au moment où l'on commence à l'oublier, le soleil sort enfin de son placard pour s'en venir illuminer la vie un peu plus chaque jour.

La nature se réveille alors : les prairies verdissent avant d'être broutées et piétinées par les vaches, les oiseaux se mettent à chanter à tue-tête, et… le vent se lève.

Ce vent d'été qui nous porte, emporte également avec lui le froid de l'hiver pour laisser place à l'amour du printemps. Ce vent qui sèche les larmes passées, nous amène chaleur vivante, soufflant par le soleil, nous réveillant de notre hibernation. Ce vent vivifiant.

Débarrassés de leur attirail hivernal, les étudiants sortent de leur auditoire et de la somnolence dans laquelle ils étaient plongés pour retrouver ce dont ils avaient rêvé tout l'hiver. Les barbecues rougeoient en permanence, les cris des étudiants trinquant recouvrent le bruit du vent chassant les vagues qui viennent se jeter sur la rive. Sans le perturber dans sa tâche ; il donne et redonne un nouveau souffle vital, faisant rayonner les visages qui, cheveux au vent, se colorent et se réjouissent ; il fait tournoyer odeurs revigorantes, saveurs lointaines et rêves égarés.

Mais il s'en moque. Le long de son chemin céleste, il ne prête guère attention à l'activité qui l'entoure. Il travaille, lui ! Il souffle, souffle, transporte pollens et nuages, gaz carbonique et particules fines, et suit malgré lui sa destinée, qui le mènera où il pourra. Où il ira tout ira.

Un vent d'été...

C'est trop injuste

Du fond de mon lit, je respire ses arômes, ses sons, ses couleurs. L'été est arrivé, enfin ! Bonjour le soleil, caressant la table pliable en formica bleue du balcon, sur laquelle je prends mes déjeuners tout en essayant de sauver mes pots de confiture des guêpes affamées. Les joies des ballades en bicyclette, les grillades improvisées, les soirées guitare au bord du lac… J'en rêve !

Sauf que moi, dans un élan d'enthousiasme téméraire, j'ai voulu goûter trop vite à ces bonheurs estivaux. Entre deux révisions d'examens, je me suis rafraîchi les idées dans l'eau lacustre. Avant même d'atteindre le dernier jour de cours, j'ai sorti ma collection de shorts et de tongs. Je me suis risquée sur le balcon avant que le thermomètre n'atteigne la barre critique des 20 degrés. Je n'ai pas su être patiente. J'ai provoqué l'Été. Me voilà punie.

Alors que tous les étudiants d'Helvétie soupirent d'aise sous le soleil, en tongs, une glace à la main, je cherche fébrilement mon dernier paquet de mouchoirs parmi les méandres d'affaires poussiéreuses qui ont atterri sous mon lit. Mes camarades s'apprêtent à vivre des expériences inoubliables : voyages exotiques sac au dos, apprentissage de langues asiatiques s'écrivant en caractères étranges, ou repos intensif pour ceux qui habitent chez papa-maman et n'ont pas de loyer…

Eh bien pendant ce temps, je suis coincée à la maison, malade. Alors que cela ne m'est jamais arrivé durant l'année universitaire. L'été, c'est trop injuste.

Les bonnes résolutions de l'été

Cette année, tu as décidé de…

...faire un stage
Même si tu n'as pas terminé tes études, cette période est idéale pour faire un stage au sein d'une entreprise ou d'une institution. C'est l'occasion d'étoffer ton CV et de compenser ton manque d'expérience professionnelle. Tu pourras ainsi alimenter ton réseau professionnel en vue d'une meilleure insertion sur le marché du travail.

...travailler
Si tu as un emploi du temps trop chargé pour travailler durant l'année académique, les vacances d'été sont une bonne période pour gagner un peu d'argent. Prends-y toi suffisamment tôt de manière à dégoter le petit job de tes rêves.

...réviser
Si tu as un emploi du temps trop chargé pour travailler durant l'année académique, les vacances d'été sont une bonne période pour gagner un peu d'argent. Prends-y toi suffisamment tôt de manière à dégoter le petit job de tes rêves.

...améliorer une langue
C'est décidé, à la fin de l'année tu seras bilingue ! Quoi de mieux que d'être immergé pour perfectionner une langue ? Le séjour linguistique est aussi un bon moyen de voyager, de rencontrer du monde et de découvrir une nouvelle culture. Tu as le choix de passer par un organisme ou de t'organiser seul. Si tu le désires, tu peux aussi te préparer à un examen de langue qui sera un atout de plus sur ton CV.

...voyager humanitaire
Tu as envie de découvrir une nouvelle culture tout en te sentant utile ? Le voyage humanitaire est une bonne solution pour toi. Ce n'est pas une décision qui se prend à la légère et les organisations demandent un minimum de préparation. Alors prévois ton voyage suffisamment à l'avance.

...prendre du temps
Une bonne résolution peut aussi consister à ne rien prévoir. Si tu as tendance à faire beaucoup de choses à côté de tes études et de ton petit job, une pause s'impose. Rien de tel pour se régénérer que le farniente, l'inaction absolue du corps et de l'esprit.

L'université d'été...

... qu'est-ce que c'est?

Entre deux semestres éreintants, les étudiants bénéficient d'un break estival bienvenu. Tu as ainsi l'occasion de t'aérer les neurones dans des contrées lointaines, de cumuler quelque argent de poche grâce à des petits jobs ou encore de t'abandonner aux délices de saison. Pour ceux qui désirent user de ce temps pour affiner leur formation, il existe cependant une alternative appelée communément l'« université d'été ». Les universités de Suisse et de l'étranger - mais aussi certaines institutions internationales et sociétés - proposent en effet un vaste choix de cours durant les mois chauds. Ceux-ci s'étalent sur des périodes allant d'un jour à trois semaines. La plupart des facultés mettent des offres de ce type à disposition de leurs étudiants, en particulier à ceux en fin de cycle. Ateliers, forums et débats ponctuent généralement ces journées, et ce pour faire avancer la réflexion dans des domaines diversifiés. Les conditions d'admission, les coûts, la durée et la forme de ces sessions sont très variables.

L'objectif général d'une université d'été consiste à sensibiliser les étudiants à d'autres cultures et à d'autres méthodes de travail, à favoriser les échanges entre participants de divers horizons et à stimuler la communication entre les participants et les intervenants. Il s'agit de formations approfondies sur des problématiques, des méthodes et des outils spécifiques à chaque domaine. Intéressé ? Tu trouveras de plus amples informations sur les sites des facultés ainsi que sur les panneaux d'affichage de ton université.

Evasion Estivale

ces mots qui incarnent l'été...

Il ne te reste plus qu'un mois à patienter avant que l'été arrive. Alors pour te donner un avant-goût de ce qui se prépare, voici les réponses des étudiants lorsqu'on leur demande de parler de trois choses qui leur font penser à l'été :

Bruno, 18 ans, Gymnase de Beaulieu
« Le beach-volley, parce que j'y joue tous les étés. Dans la majorité des piscines et des plages, on trouve un terrain de volley. Le sable, parce que c'est uniquement en été qu'on peut marcher sur du sable, quand on pense a la mer on pense aussi au sable fin où l'on peut se coucher. Les tongs, parce qu'on peut uniquement en porter en été grâce à la chaleur. On sait que l'été est là dès que les premières tongs arrivent aux pieds des gens. »

Cloé, 19 ans, HEP-BEJUNE
« La crème solaire, rien que l'odeur me rappelle les plages, les vacances… Les robes parce que c'est joli et qu'on est contente quand on peut les ressortir. Et pour
terminer les fruits, parce que c'est rafraîchissant et trop agréable à manger en été.»

Maëlle, 22 ans, psychologie, Université de Genève
« Les premières choses auxquelles je pense ? Les glaces, surtout celles que l'on peut déguster au bord du lac ou encore mieux au bord de la mer. Ensuite les terrasses, car dès qu'il fait beau j'adore voir tous les gens prendre du bon temps à l'air libre. Pour finir, je pense aux lunettes de soleil car qui dit lunettes, dit soleil et un été sans soleil, c'est un été de gâché. »

Alors envie d'y être?