...ambiances, couleurs, prix, coups de coeur, Lori, dis-nous tout sur l'affiche du Miles!
La programmation du Miles Davis Hall, qui est un grand club de 2'000 places débout, est axée sur les musiques actuelles et futuristes. Le but est de faire vivre à un public spécialisé la musique telle qu'elle se découvre aujourd'hui sur la scène internationale. Les prix oscillent entre 49 et 69 francs. Si on tient compte des prix pratiqués pour un seul concert dans les grandes salles en Suisse et au vue de la qualité et de la diversité des plateaux proposés, il me semble que les prix sont corrects. Au niveau de la programmation, le résultat se révèle très éclectique, le spectre musical est large: electro, hip-hop, Reggae, métal, rock, pop, songwriters etc. J'essaie d'une part de trouver un bon équilibre entre les groupes phares et les découvertes, et d'autre part, de ménager un espace créatif aux projets spéciaux, aux cartes blanches colorées et aux soirées labélisées. Je suis heureuse de pouvoir développer plus en profondeur quelques soirées du Miles dans etumag. Pour les highlights, je parlerais de 2 soirées. D'abord celle du 30 juin, le fameux opening par la Reggae Night, sur laquelle j'ai collaboré avec Steven et Asher Selector; le line-up est vraiment unique et retrace des chapitres entiers de l'histoire du Reggae; il y aura notamment Prince Buster, de Prince Malachi, The Twinkle Brothers et j'en passe. Le 2ème focus c'est bien sûr Gnarls Barkley le 1 juillet. C'est le projet bicéphale de Brian Burton et Thomas De Carlo Callaway, alias Danger Mouse et Cee-Lo. Danger Mouse, c'est le Dj américain qui s'est fait connaître il y a quelques années en balançant sur le net son «Grey album», un mix totalement ébouriffant et dangereusement illégal du «White album» des Beatles avec le «Black album» du rappeur américain Jay-Z. Après il a bossé sur la musique et la production du dernier album des Gorillaz, tout en publiant dans la foulée l'album de Dangerdoom, avec le génie de l'underground new-yorkais MF Doom. Quant à Cee-Lo, c'est l'éminence grise de la Dungeon Family, le collectif d'Atlanta dont est issu Outkast. Pour ma part, le seul single "Crazy", en tête des charts mondiaux ces dernières semaines, suffit définitivement à me convaincre. L'album est somptueux. J'aimerais encore vous parler du Tribute à Jay Dee, de l'impro collective électronique de Narodniki menée par Ricardo Villalobos sur 8 laptops en réseaux, du groupe rock Venus, ou de la soirée Border Community vs Wagon Repair. On va s'en arrêter là pour le Miles, je m'emballe.
Dans son interview, Claude Nobs a parlé d'une grande nouveauté de cette 40ème édition, l'inauguration d'une deuxième programmation: le MDH Club! Un nouvel espace totalement dédié aux noctambules?
Oui, ça c'est la grande nouvelle de cette année. On ouvre ce nouveau hotspot nocturne, un concept entre le lounge et le dancefloor, où se dérouleront les warm-ups (entre 19h00 – 21h00) et surtout les afters animés des soirées du Miles Davis Hall (24h00 à 4h00). J'ai synchronisé sa programmation sur celle du Miles. Le MDH Club nous permet de présenter des découvertes et des projets pointus très prometteurs. La synergie avec l'affiche du Miles permet aussi d'accueillir des grandes stars qui viendront faire un set au Club après leur concert. Si c'est «sold out» au Miles, on retransmet les concerts au MDH Club. Ca va être un lieu très cosi, avec une déco arty et une super dynamique! Si je devais mettre quelques noms en avant, eh bien, ce serait d'abord la venue du Français Spleen le mercredi 5 juillet qui propose un mélange super personnel de Jazz, de Musique World et de Funk. Il y a le rockblues granuleux des Two Gallants le dimanche 2 juillet, du Hip-Hop Metal avec Dalek le mardi 4 juillet, Booka Shade, Merz, et encore Aiborn-audio des mecs d'Antipop Consortium. Il est clair que la cerise sur le gâteau sera Peter Kruder (de Kruder&Dorfmeister) qui se joint aux Fauna Flash le dimanche 9 juillet pour nous présenter son projet «Voom Voom» ... et le tout gratuit, s'il vous plaît!