S’il fallait prouver que les étudiants sans emploi sont moins heureux que les autres, c’est raté. Les chiffres de l’OFS (Office Fédéral de la Statistique) sur les « Conditions d’études et de la vie dans les hautes écoles suisses », datant de 2013, valent néanmoins le détour. Réalisée dans tous les établissements d’enseignement supérieur, cette enquête couvre un échantillon de quelque 27'000 étudiants. Une curiosité du rapport : les raisons qui pousse à ne pas exercer d’activité rémunérée. En effet, 1 étudiant sur 4 n’a pas d’activité professionnelle et pour 18% d’entre eux, c’est parce qu’ils n’ont rien trouvé. Pour la majorité (72%), la charge d’études explique leur choix. Par ailleurs, les raisons économiques poussent davantage les  étudiants à travailler que les motifs professionnels, sociaux ou liés aux études. Chaque fois, des facteurs comme l’origine sociale ou le type d’études jouent un rôle dans les activités choisies. Quant à en savoir plus sur le bonheur des étudiants salariés, il faudra se limiter aux données sur les impacts d’un emploi sur leur vie quotidienne. Les étudiants déplorent principalement la surcharge de travail et les conditions financières déterminant leur emploi du temps mais se félicitent de l'autonomie et de la stimulation gagnée.