Souriante et rayonnante, la Française Tessa Worley brille régulièrement en coupe du monde de ski alpin. Parallèlement à sa carrière, la skieuse du Grand Bornand, spécialiste de l'épreuve du slalom géant, étudie les Sciences Biomédicales à Fribourg. Rencontre avec un petit génie bien décidé à marquer de son empreinte l’histoire de son sport!
Il est assez difficile d’harmoniser les deux mais j’essaie surtout de faire quelque chose qui m’intéresse et me sorte un peu du monde dans lequel j’évolue 24 heures sur 24. Evidemment, ma carrière de skieuse est ma priorité pour le moment, surtout en période hivernale. Dès que j’ai des breaks ou un peu de temps libre, j’en profite pour me replonger dans les bouquins et avancer à mon rythme. Mais je pense que ce sont deux activités qui se complètent bien.
Ma maman était monitrice de ski et c’est elle qui a initié toute la famille. Comme mon papa est australien, nous passions les hivers en France et dans l’hémisphère sud. Nous vivions ainsi en hiver toute l’année. Du coup, mon frère et moi avons été rapidement mis sur les planches. Mais entre le ski de fond, le snowboard et le ski alpin, j’ai tout de suite fait mon choix. Au début, ce n’était vraiment qu’une passion qui est née au fil des ans et aujourd’hui j’en vis. Je sais que je ne pourrais pas faire ça toute ma vie alors j’essaie d’en profiter un maximum!
Ma participation au Coq d’Or. C’est une épreuve nationale française sur une semaine pour les jeunes enfants âgés de 10 à 12 ans. C’était la première fois que je partais une semaine loin de la maison pour aller concourir à une grande compétition avec les copains. Même si au début je me suis sentie quelque peu déboussolée, l’expérience m’a beaucoup plu.
Je m’entends très bien avec les membres de l’équipe de France mais je discute beaucoup avec les skieuses sponsorisées, tout comme moi, par Milka. Cela nous rapproche un peu (rires). Sinon, j’entretiens de bonnes relations avec les adversaires de mon âge comme Viktoria Rebensburg ou Lara Gut. Certes, il existe un peu de rivalité car sur la piste c’est chacun pour soi. Mais c’est aussi hyper enrichissant de faire des rencontres au sein des teams d’autres nations.
J’aime pratiquer le sport en général, écouter de la musique, faire des choses manuelles, sortir avec mes amis et passer du temps avec ma famille. Le ski me prend beaucoup de temps alors il n’est pas toujours évident d’avoir des activités à côté.
Tout d’abord, j’ai été très surprise. Gagner en coupe du monde était un rêve mais je ne pensais pas y arriver aussi rapidement dans ma carrière. A chaque victoire, c’est une joie immense et une impression d’accomplissement même si je ne compte pas m’arrêter là. J’en veux toujours plus.
Etincelante en slalom géant, à quand des courses de vitesse?
J’en ai déjà faites plusieurs en 2011, essentiellement en Super G. L’été dernier, je me suis mieux préparée pour ces épreuves et je commence à prendre le départ de toutes les courses. La vitesse est une discipline qui nécessite un long apprentissage et l’expérience joue un rôle important. Au fil des saisons, je découvre les pistes du circuit et j’essaie de produire mon meilleur ski!
J’ai hâte de pouvoir m’y rendre car je suis certaine qu’ils seront grandioses. Chacun veut ramener une médaille et la concurrence sera rude. Mais je suis très motivée et j’aime tout particulièrement ces ambiances-là.
Tessa voit le jour le 4 octobre 1989 à Annemasse, en France voisine. Sa maman, Mad, française, et son papa, Steve, australien, l’ont mise sur les lattes alors qu’elle n’avait pas encore 2 ans. Son enfance, Tessa la passe entre deux pays, la France et la Nouvelle-Zélande, skiant toute l’année.
En 2008, la jeune femme décroche sa première victoire en slalom géant. Lors de la saison 2010-2011, elle obtient une médaille de bronze aux Championnats du monde à Garmisch-Partenkirchen, dans sa discipline de prédilection.