Quel transport est préférable, et pourquoi? Etumag compare les différents moyens de locomotion.
Dans le monde d’aujourd’hui, nous ne pouvons nous permettre d’acheter sans réfléchir. «Ce produit est-il recyclable? Dois-je le trier avec le plastique ou avec l’alu?» Il en va de même pour le transport. Lequel est le plus écologique?
En Suisse, les trains fonctionnent majoritairement grâce à leur caténaire (câble qui assure l’alimentation en courant des locomotives). Ce qui implique qu’ils ne polluent pas beaucoup (43 grammes de CO2 par km). Par contre, l’installation de toutes les infrastructures (construction des gares, des tunnels et notamment la pose des rails) engendre beaucoup de pollution.
Les bus, quant à eux, polluent beaucoup plus que les trains, avec une moyenne de 130g/CO2/km! Les deux-roues jusqu’à 125 cm3 et plus de 750 cm3 dégagent respectivement 113 et 123 grammes de CO2 par km, presque autant qu’une voiture!
En effet, cette dernière dégage 135 grammes de CO2 par km lorsqu’elle carbure à l’essence et est de taille moyenne, ce qui n’est pas rien! «Et la voiture électrique?», me direz-vous! Eh bien la voiture 100% électrique pollue aussi: il faut la brancher pour la recharger. Si en France on venait à remplacer les 30 millions de voitures à essence par des véhicules électriques il faudrait construire dix-huit réacteurs nucléaires supplémentaires. Le roi de la pollution, le 4x4, avec ses 250g/CO2/km bat tous les records! Mais certains nouveaux modèles réduisent drastiquement ce taux en le divisant par deux. Bel effort!
N’oublions pas que tout véhicule motorisé nécessite aussi des installations polluantes comme la construction ou la rénovation des routes. Ceci peut engendrer la destruction de forêts, de champs... Bref, adoptons le train ou le vélo si possible!
Le train dépasse certes largement la vitesse de la voiture, mais ce n’est pas pour autant qu’on arrivera plus vite à destination. Les longs trajets directs étant assez rares, il faut compter le temps d’attente entre les correspondances, ainsi que les détours à effectuer. Par exemple, pour se rendre à Villeneuve depuis le Bouveret en train il faut compter une heure et cinq minutes: le temps de faire le détour par St-Maurice, patienter sept minutes, pour ensuite descendre à Montreux, attendre sept minutes supplémentaires afin de revenir en arrière pour s’arrêter à Villeneuve. Le voyage en voiture dure une vingtaine de minutes et à vélo on peut arriver a destination en un quart d’heure en passant par la forêt. Différence conséquente, n’est-ce pas?
Cependant pour effectuer le tronçon Lausanne – Neuchâtel, le train ne met que quarante minutes, tandis qu’en voiture on fait approximativement une heure. Tout dépend du trajet, alors informe-toi avant ton départ.
Le bus aussi mettra plus de temps à arriver sur place, vu les arrêts qu’il doit faire entre ton lieu de départ et ta destination. De plus, il effectue aussi parfois des détours, n’utilise pas les raccourcis et roule moins vite qu’une voiture.
Les deux-roues permettront probablement à leurs utilisateurs de gagner du temps, vu leur énervante manie de remonter les files. Mais attention, les motos d’une cylindrée allant jusqu'à 50 cm3 sont interdites sur l’autoroute! Le gain de temps n’est donc pas forcément absolu.
La voiture est en général le moyen de transport le plus rapide (sans compter l’avion, bien sûr). Ses défauts? Le manque de places de parc en ville, vu le nombre de véhicules sur la route. Sans oublier les bouchons, qui peuvent nous faire perdre un temps précieux.
Il en va de même pour les bus et les deux-roues. Le train ne subit pas les aléas du trafic, mais a tout de même parfois du retard. Les plaintes de passagers auprès des CFF augmentent de plus en plus. Leur service clients a versé 2,2 millions de francs de dédommagements et un demi-million pour fournir une compensation aux passagers qui ont dû passer la nuit à l’hôtel ou rentrer en taxi. N’oublions tout de même pas que la Suisse possède l’un des meilleurs services ferroviaires au monde. La preuve: l’Office Fédéral des Transports (OFT) explique «qu'en moyenne, chaque Suisse parcourt, par année, 2'258 kilomètres en chemin de fer. A l'échelle mondiale, notre pays remporte la palme des kilomètres parcourus en train par habitant et par année. Le Japon occupe le deuxième rang avec 1'910 kilomètres».
Pour déterminer le facteur économique, il est plus simple de grouper le bus et le train en «transports en commun» ainsi que les deux-roues et les voitures en «transports individuels motorisés».
Un abonnement pour les transports en commun peut facilement être amorti si on choisit le bon: Abonnement Général, Abonnement de Parcours… Encore faut-il effectuer le trajet régulièrement. Le site web des CFF te donnera de plus amples informations sur le meilleur forfait pour toi. Le grand désavantage des transports en commun est qu’ils ne nous mènent pas forcément exactement là où on veut aller, ni à l’heure souhaitée. Voilà pourquoi la majorité des gens dans le monde choisissent le transport individuel motorisé.
Ce moyen de transport en lui-même coûte considérablement. Même en achetant un véhicule d’occasion, le prix ne sera pas plus bas qu’un abonnement pour les transports en commun. Ensuite, il pollue pas mal et obstrue les routes; il faut en construire des nouvelles donc on paie plus de taxes. De plus, les transports individuels motorisés demandent beaucoup d’entretien: il faut les laver, les donner à réparer, payer les assurances et j’en passe.
Mais là n’est pas le pire: ce qui vide le porte-monnaie le plus rapidement, c’est l’essence. Cette dernière devient de plus en plus chère et il reste indispensable au fonctionnement de la plupart des voitures.
Allier écologie, économie et rapidité, c’est possible! Te voilà renseigné, à toi de choisir!