Comme à chaque rentrée académique, l'Université de Genève accueille son lot d'étudiants Erasmus, issus du programme éponyme qui facilite les échanges entre les différentes universités européennes. Que l'on parte en Espagne, en Italie ou en Grèce, ça peut se comprendre, mais qu'est-ce qui a bien pu motiver ces étudiants à venir passer un semestre ou plus en Suisse, et plus particulièrement à Genève? Amateurs de montagne et de rösti? Pas seulement. Rencontre avec neuf d'entre eux, en provenance d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne et de Finlande, qui nous dévoilent leurs premières impressions.
Pourquoi Genève?
En premier lieu et de manière générale, c'est surtout l'apprentissage de la langue française et les équivalences de cours qui ont influencé leur choix. Ensuite, les motivations personnelles varient selon les intérêts: pour Fabian et Valeria, étudiants en Sciences, la proximité du CERN représentait un avantage, tandis que pour d'autres, c'est Genève qui les a attirés: Deborah aime sa «dimension humaine» et Pierre-Louis trouve la ville «très intéressante». Quant à Matthias et Jan, ce sont, entre autres, la proximité des montagnes et la possibilité d'aller snowboarder ou skier qui les ont motivés.
Un toit, s'îou-plaît
Vouloir étudier à Genève, c'est une chose, encore faut-il pouvoir le faire. Sachant que l'un des principaux obstacles reste - encore et toujours - le logement, comment les étudiants Erasmus se sont-ils débrouillés pour en trouver un? A ma grande surprise, quasiment tous ont répondu qu'ils avaient trouvé assez facilement, mais sans miracle non plus: il s'agit de commencer les démarches tôt, voire très tôt, comme c'est le cas pour Fabian qui a entrepris ses recherches dès le mois de janvier: «J'ai postulé pour 6-7 logements et j'ai reçu deux réponses positives. Il n'y a eu aucun problème.» Même expérience pour Jan: «J'ai écrit beaucoup d'e-mails bien avant le début du semestre. J'ai reçu seulement une réponse affirmative. Mais ça suffisait.» La majorité des étudiants Erasmus vivent dans la Cité Universitaire et ceux que j'ai interrogés se déclarent satisfaits, tant au niveau du prix que du confort, même si Lierni regrette que la cuisine commune soit aussi petite.
Ils ont surtout apprécié...
La ponctualité des transports publics, la propreté et la tranquillité de la ville, mais aussi l'accueil chaleureux qui leur est réservé et la gentillesse des gens à leur égard. Emma se dit même «surprise de l'attitude très positive envers les étrangers» et ajoute que «en Finlande, les gens ne sont pas si ouverts».
Au travail!
Ander, Matthias, Deborah, Valeria et Aurora aimeraient pouvoir travailler, d'une part, car c'est une question de nécessité, mais aussi parce qu'ils recherchent à faire une expérience professionnelle à l'étranger. Pour Fabian, Jan et Lierni, le travail n'est pas une prérogative, mais si l'occasion se présente, ils ne diront pas non. Comme le relève Fabian, étudiant en Sciences: «Devenir répétiteur peut être intéressant. Tout le monde veut apprendre l'allemand, les maths ou la physique et c'est bien payé.» Quant à Emma, elle espère pouvoir trouver un stage au printemps. L'intégration des étudiants Erasmus est facilitée par un programme de parrainage, mis sur pied grâce à la collaboration entre l'AEI (Association des Etudiants Internationaux) et les Relations Internationales. Il s'agit de créer une passerelle entre des étudiants de Genève (anciens Erasmus ou non) et des étudiants étrangers, afin d'aider ces derniers dans leurs démarches administratives et de faciliter leur intégration sociale. D'autre part, l'AEI a pour but d'organiser des activités (culturelles ou sportives) destinées à faire découvrir la ville et ses environs. Enfin, si l'idée d'un séjour à l'étranger t'inspire, mais que tu désires repousser les frontières de l'Europe, sache que c'est possible grâce au nouveau programme Erasmus Mundus, lancé en 2004 par l'Union Européenne.