Julia Roth, 19 ans, japonaise, étudiante en propédeutique à l'ECAL, Lausanne
Pourquoi as-tu choisi Lausanne?
En fait j'étais à Tokyo à l'uni pendant une année pour étudier les sciences humaines et je n'étais pas sûre de mon orientation. Vu que je parle suisse allemand, je me suis dit que la Suisse pouvait être sympa (j'y ai déjà vécu 6 ans). J'ai donc envoyé ma candidature à l'ECAL et j'ai été admise!
Quelles sont les plus grandes différences entre Shanghaï et Lausanne?
À Shanghaï, on vit beaucoup la nuit et c'est vraiment génial mais ce qui est mieux à Lausanne c'est l'énorme offre culturelle que vous avez (par exemple la cinémathèque que j'adore) et qui n'existe pas là-bas... Après avoir vécu une année à Tokyo je pense que cette ville fait un bon compromis entre la Suisse et la Chine. La chose qui je trouve géniale en Suisse c'est la verdure, les lacs et les montagnes.
La plus grande difficulté pour toi en Suisse?
Sans hésiter le français, vous parlez beaucoup trop vite!!!
Les mecs suisses? Comment tu les trouves ???
Ben, pas tellement différents d'ailleurs. J'ai beaucoup voyagé et je pense qu'il n'y a pas de critères de beauté. La seule chose qui fait la différence c'est quand on aime quelqu'un, on le trouve de toute façon beau!
Les fêtes suisses?
Je n'ai pas eu encore vraiment l'occasion de tester. J'ai déjà tellement de choses auxquelles je dois m'adapter et ça prend du temps ! Mais je compte bien m'y mettre un de ces quatre!
Dimitri Chevrolet, 7ème semestre, HEC
Habitant du plat pays…
Et arrivé au pays des montagnes ! Le défi n'était pas pour déplaire à Dimitri, étudiant belge en séjour zurichois. Le temps d'un café à la cafétéria de l'université de Zurich, il a accepté de répondre à quelques questions. L'occasion d'évoquer l'ici et l'ailleurs, entre Wallonie et Suisse allemande.
Dimitri, tu étudies les sciences commerciales en Belgique. Pourquoi avoir choisi de t'établir sur les bords de la Limmat?
Je souhaitais me rendre dans un pays germanophone. L'Allemagne et l'Autriche proposaient également des programmes alléchants. Je crois que c'est la ville de Zurich elle-même qui m'a décidé. De plus, ma famille a des origines jurassiennes, j'ai suivi mes parents et vécu à Zurich entre 3 et 8 ans.
En arrivant à Zurich, que pensais-tu trouver en Suisse?
Les étudiants de mon uni qui m'avaient précédé avaient décrit les Suisses comme étant un peu fermés. Petite appréhension de ce côté-là… Et j'étais sûr de ne rencontrer que des Suisses allemands! Pour finir, les deux sont faux. Beaucoup de gens sont très sympas, et il y a énormément d'étudiants de tous les horizons.
Quelle est la plus grande différence avec la vie estudiantine en Belgique?
Sans hésiter, les prix! (rires) Il faut avouer que l'on sait pourquoi on paie parfois: l'offre culturelle est immense ici. Entre les musées, la musique et le sport, pas question de se morfondre!
Et du côté des études, remarquestu de grands changements?
Deux points pour Zurich sur cette question. L'interaction entre le prof et ses élèves est bien meilleure en Suisse et on semble moins miser sur l'apprentissage par coeur. Tout ce que l'on nous présente ici est tourné vers la pratique et le concret.
Un souhait spécial pour ton séjour?
Je veux profiter de la nature, au sens le plus large. Les montagnes, bien sûr, mais aussi les chutes du Rhin par exemple! Presque tous les weekends se déroulent en vadrouille...
Bonjour, Sylwia, d'où viens-tu?
Je viens de Pologne, de Cracovie. Actuellement je vis à Genève.
Pourquoi le choix de la Suisse et tes motivations?
A l'Université à Cracovie, j'ai étudié la philologie romane. Mon travail de diplôme puis je me suis dirigée vers la poésie protestante. J'avais un beau projet de recherche qui m'a permis d'obtenir une bourse de la Confédération et donc je suis venue à l'Université de Genève.
Les différences avec ton pays?
Je ressens l'attachement à mon pays d'une façon presque physique. Et bien que j'apprécie le confort de la vie à Genève, il restera toujours au fond de moi comme une impression d'assister à une pièce de théâtre. Le dépaysement, on le retrouve dans les détails qui ont l'air insignifiants, comme la façon de nouer les écharpes, l'entracte au cinéma et le doublage qui ne se pratique pas chez moi, entendre Mel Gibson parlant français c'était un coup dur.
Les difficultés rencontrées?
En arrivant en Suisse je ne connaissais personne et ce n'était pas évident. Même la Cité Universitaire n'encourageait pas les contacts. A part cela, je ne peux pas vraiment parler de difficultés, mais peut-être d'éléments qui surprennent. Avant tout la vie nocturne, je ne trouve pas à Genève trop d'endroits qui me plaisent et les étudiants ne donnent pas assez d'impulsion à cette ville. Une autre surprise pour moi était l'heure de fermeture des magasins:tout est fermé à 18 heures et totalement le dimanche, ce à quoi je ne suis pas habituée.
Les soutiens que tu as obtenus?
Tout d'abord, l'Office des Relations Internationales de la Confédération a bien organisé notre séjour en facilitant au maximum les formalités et nous avons eu droit à diverses manifestations dont un inoubliable camp de ski. A l'Université, les choses étaient organisées de telle façon qu'on pouvait vite se sentir relativement intégré. Je dois dire que les organismes tels que le Bureau de Logement et le Bureau de Placement étaient de réels supports.
Quels sont les points positifs de la vie universitaire suisse?
Le programme d'études n'était pas bien chargé. Cela laisse le temps pour profiter des nombreuses possibilités comme les conférences, cours publics, programmes d'échanges, colloques, etc... Les rapports entre les étudiants et les professeurs sont plus faciles et l'on peut créer une relation académique qui va dans le sens de la collaboration.
Aujourd'hui, on a le plaisir de rencontrer Renato, un étudiant roumain qui étudie à Fribourg et vit en Suisse depuis quelques années.
Renato, peux-tu en quelques mots te présenter.
Illiescu Renato, Roumain, Faculté de Droit en 3ème année
Qu'est-ce qui t'a motivé à choisir la Suisse pour faire tes études?
La qualité des études, le plurilinguisme et l'excellente réputation, aussi bien au niveau national qu'international, de la faculté de droit de Fribourg.
D'après toi, quelles différences y a-t-il entre les systèmes universitaires roumain et suisse?
Plusieurs points sont différents, ainsi, en Roumanie le système fédéral n'existe pas. Une des qualités des universités suisses, sans commune mesure avec la Roumanie, est la mise à disposition de l'infrastructure nécessaire comme le matériel informatique, les bibliothèques, sans oublier la reconnaissance des diplômes sur le plan international.
As-tu rencontré des difficultés pour venir et pour séjourner en Suisse?
Pas vraiment si ce n'est le délai d'attente, qui est trop long à mon avis, pour obtenir une réponse à la demande d'étudier en Suisse. Ma véritable mauvaise expérience réside dans les rapports avec la police des étrangers qui a parfois l'air de chercher noise, malheureusement, souvent avec de maigres arguments pas très convaincants, démontrant une certaine tendance de la politique suisse vis-à-vis des étrangers.
As-tu trouvé du soutien en Suisse?
Un soutien surtout privé c'est à dire par des amis.
Qu'est-ce qui te plaît le plus en Suisse?
Les gens, le paysage, la qualité des études, de la vie, quoiqu'un peu chère.
Dernière question, quels sont tes projets?
Le Master en droit européen étant donné que la Roumanie va rejoindre l'UE... puis retour dans mon pays où j'envisage une carrière diplomatique.