Fini les notes 1 et 2. Les enseignants du canton ne devraient utiliser plus que 3, 4, 5 ou 6 pour évaluer les élèves de l’école obligatoire. Avec le 6, les objectifs d’apprentissage seraient dépassés et avec un 3, ils ne seraient pas atteints. Il n’y aurait plus de nuances vers le bas. Ce nouveau mode de calcul a été mis en consultation par le conseil d’éducation saint-gallois. Il pourrait être introduit cet automne, révèle la «Schweiz am Sonntag.»

«Cela n’a pas de sens de graduer la performance insuffisante. Soit le but des cours est atteint, soit il ne l’est pas», explique Brigitte Wiederkehr, chef-adjointe du Bureau de l’école primaire du canton. Le système pourrait en outre comprendre une appréciation plus large que la moyenne des notes lors de la promotion des élèves en classe supérieure. L’aisance orale et les performances pratiques devraient également être prises en compte. Le but des autorités scolaires est de renforcer les compétences des enseignants. «Ils savent mieux que quiconque ce que valent les élèves dont ils ont la charge», indique Brigitte Wiederkehr.

Ce projet fait bondir l’enseignant et philosophe genevois Jean Romain: «Quand on ne sait plus quoi faire avec des élèves en difficultés, on gomme le problème. Pourtant, la tâche du pédagogue est justement de prendre l’élève par la main pour l’aider à surmonter l’obstacle. Les notes ont l’avantage de montrer aux jeunes jusqu’à quel point ils doivent faire des efforts.»