Te souviens-tu de ce petit crétin avec sa chemise toujours bien repassée qui te narguait en primaire? Tu lui demandais (gentiment) si tu pouvais vite recopier ses devoirs à 8h pour ne pas avoir de punition et il répondait simplement qu'il n'avait pas sa feuille (et bien sûr il la retrouvait miraculeusement en classe 2 minutes plus tard). Moi je ne l'ai jamais oublié, celui-là. C'était le début de cette ambiance esprit de compétition à laquelle je n'allais cesser d'être confronté.
Comme dans le sport, deux camps s'affrontent : les compétitifs et les non compétitifs. Les compétitifs sont ceux qui aiment gagner, qui prennent du plaisir à sentir la pression des autres autour d'eux, qui sont là pour une chose et que rien ne détournera de leur chemin. Le but est souvent la victoire : c'est eux contre les autres. Les non compétitifs aiment aussi gagner mais leur but est personnel, la pression des autres ne les atteint que très peu. Leur chemin est tracé mais peut être détourné par les aléas de la vie, le but est le plaisir : c'est eux contre eux-mêmes.
Décryptage par faculté
Cette compétition facultaire, que nous appellerons plus communément macrocompétition, est souvent due aux effectifs, souvent importants, d'échec. Un cours où seulement 1% des étudiants échoue aura tendance à ne pas être très compétitif comparé à un cours où l'on peut avoir jusqu'à 60-70% d'échec. Le top 5 des facultés les plus compétitives :
En dernière position on trouve la faculté des sciences sociales qui se situe loin derrière la faculté des sciences économiques mais devance aussi de loin celle des lettres.
En avant-dernière position du classement, on trouve la non moins célèbre faculté des sciences économiques. L'esprit des chiffres des économistes aurait tendance à se distinguer dans tous ses aspects. La compétition est bien présente mais la bataille reste tout de même bon enfant.
En bas du podium, c'est la faculté de droit qui obtient la médaille de bronze. Mesdames et Messieurs les juristes se croient déjà dans un tribunal avec des adversaires à évincer rapidement.
En seconde position, on voit apparaître la faculté des hautes études commerciales. Taux élevé d'échec, haut niveau d'enseignement et haut niveau requis par le corps enseignant conduisent à cette réputation de fac compétitive. La mentalité de businessman est déjà très présente les premières années d'études, ce qui conduit à des batailles parfois féroces.
L'indétrônable numéro un reste la faculté de médecine. Certes, le métier de médecin requiert un certain altruisme. Cependant, les longues années d'études sont souvent parsemées d'embûches. En première année, il n'est pas rare de voir de faux polycopiés circuler ou des personnes vous envoyant littéralement voir ailleurs lorsque vous leur demandez leurs notes.
Réussite = esprit de compétition ?
3 Faut-il de nos jours avoir un esprit de leader pour réussir dans ses études et, conséquemment, dans sa vie professionnelle ? La réponse semble donnée d'avance par la société dans laquelle nous vivons, une société qui rejette les minorités, qui ne pardonne plus l'erreur, qui recherche « des locomotives ». Cependant tout nous pousse à croire que cela ne suffit pas et qu'un esprit de compétition trop féroce conduit souvent à une solitude prononcée. Personne ne devient quelqu'un tout seul. Les études sont difficiles et l'entraide ne se refuse pas.
En sport, si tu es trop compétitif, personne ne voudra s'entraîner avec toi. Si tu n'es jamais là pour t'entraîner quand les autres ont besoin de toi, il ne faut pas t'attendre à ce que les autres soient là quand tu as besoin d'eux. Dans les études, c'est la même chose: le jour où tout l'auditoire aura LE résumé du cours, celui qui te coupe tes heures de révision en deux, mais que bien sûr tu n'auras pas car tu n'auras jamais partagé tes documents auparavant, tu comprendras que la vie est faite de partage et d'aide. A l'autre extrême, nous avons bien sûr l'ultra non compétitif qui n'arrivera que difficilement au sommet. Ne te laisse pas marcher dessus, il est toujours rageant de bosser trois heures sur un résumé, de le partager mais de ne jamais rien recevoir en retour car tout le monde a compris que tu étais la personne qui bossait. Si tu es un bosseur, très bien pour toi, mais ne rechigne pas à demander les notes des autres. Souvent, un autre regard sur la matière peut te faire prendre en compte des aspects que tu avais laissés de côté.
N'oublie pas que tu n'arriveras que très difficilement au sommet sans un peu de rage dans les dents.
Et toi?
Réponds à ces 10 questions : si tu obtiens 6 réponses positives, tu as la compétition dans le sang
1.ça te gène souvent un peu de passer tes notes ou tes résumés aux autres.
2. tu aimes connaître les résultats des autres pour pouvoir te comparer à eux et savoir où tu te situes.
3. c'est souvent la compétition qui t'attire dans les activités ou les sports plutôt que le plaisir de simplement faire une activité.
4. tu te sens en rivalité avec les autres de la faculté, surtout en sachant que seul un certain pourcentage de l'effectif pourra passer dans l'année suivante.
5. tu n'as pas particulièrement envie d'aider les autres en leur expliquant par exemple un certain concept vu en cours.
6. les bons plans pour choper des résumés sur le net restent souvent dans ton tiroir.
7. tu n'as jamais aimé qu'on copie sur toi pendant les travaux écrits.
8. ça te pince toujours à l'intérieur si quelqu'un de ton entourage fait quelque chose mieux que toi.
9. tu es mauvais perdant.
10. tu aimes gagner et être le meilleur.