la carrie bradshaw d'etumag s'appelle gratien cordonier. témoignages et conseils pour séduire à l'uni...

Comment rencontrer l'amour dans les couloirs de l'université ? Vaut-il mieux chercher l'âme soeur dans les auditoires, à la cantine ou à la bibliothèque? etumag est parti à la rencontre de quelques étudiants, afin de découvrir comment les hautes écoles peuvent jouer le rôle d'entremetteuse...

Après avoir passé beaucoup de temps dans les couloirs de différentes universités à observer les roucoulades académiques, nous avons rencontré Céline, qui nous a raconté ses histoires de coeur: «J'allais boire un café à la cafète, pendant un entre-cours. Arrivée devant le distributeur, je commence à liquider la petite monnaie qu'il me restait. Ma dernière pièce de dix centimes ne réussit pas à faire l'appoint. Derrière moi, un jeune homme me donne le reste. J'ai ensuite bu mon café avec lui. Il s'averrait qu'il était en cours avec moi. Nous avons continué à nous revoir et nous sommes finalement sortis ensemble. J'ai rencontré l'amour de ma vie à l'uni.»

Toutefois il ne faut pas croire que tout est toujours aussi beau et que l'université est une agence matrimoniale infaillible. Beaucoup d'étudiants arrivent ainsi avec déjà quelqu'un dans leur vie, rencontré durant leurs études pré-universitaires, d'autres sont des célibataires endurcis qui n'ont surtout pas le temps d'avoir quelqu'un à côté de leurs études.

Apparences trompeuses
Toutefois ces statuts, qui semblent être gravés dans le roc pour certains étudiants de première année, peuvent évoluer tout au long du chemin universitaire. Ainsi Charlotte vient-elle de se séparer de son ami, rencontré avant l'université. Arrivée en quatrième année, elle s'est aperçue que «le feu qui l'habitait s'était lentement éteint»: éloignement physique, elle à Fribourg, lui à Lausanne, vies qui prenaient des chemins différents, toutes ces personnes rencontrées au cours des années avec des visions différentes et une certaine maturité acquise, autant de facteurs qui ont fait que «l'amour pour toujours est mort de sa belle mort».

D'autres histoires, parfois plus «dramatiques», bouleversent cette période de la vie, riche en changement de toute sorte, et qui est souvent loin de toute routine métro-boulot-dodo. Et ce sont parfois les couples que l'on croyait les plus solides qui explosent. Pour rencontrer à nouveau (ou pour rencontrer tout court) l'âme soeur, les cours, et surtout les séminaires, sont des endroits privilégiés. Un travail à faire à deux permet parfois de faire connaissance plus particulièrement avec une personne. Ainsi Sébastien a-t-il eu la chance de faire une étude de texte avec sa future copine.

Séminaires et gymnastique
«Je me souviens, je ne pensais pas que le sujet que j'avais choisi pourrait être passionnant, et je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. J'avais pris mon sujet au hasard. Je suis tombé avec une fille qui était fascinée par l'auteur. Nous avons travaillé des heures là-dessus et sa passion a été contagieuse. Lorsque nous avons fait la présentation, les autres étudiants ont été impressionnés par notre étude. A la fin, pour fêter cela, nous sommes allés boire un verre, et nous avons remarqué qu'il y avait plus».

Parfois le sort fait bien les choses, mais certains n'hésiteront pas de leur côté à provoquer le destin en se renseignant sur les sujets que la «proie» a choisis, pour s'inscrire sur le même sujet. Mais la vie universitaire ne se borne pas aux murs des bâtiments du savoir. Il y a aussi tout ce qui peut tourner autour, et spécialement les associations d'étudiants. Une cinquantaine recensées sur le site de l'Université de Lausanne, une trentaine à Fribourg, elles font le tour des activités extra scolaires: culturelles, politiques, de branches, sportives, religieuses, scientifiques, etc...

Elles regroupent des gens ayant une même vision de la vie, ou un même intérêt. C'est aussi l'occasion de pouvoir partager plus qu'un simple travail obligatoire et ouvre souvent le champ à des discussions plus profondes. Beaucoup d'étudiants avouent ainsi que les meilleures rencontres se font à l'extérieur de l'université. Les fêtes d'étudiants sont très prisées, vu qu'elles rassemblent un public jeune et qui est dans la même voie d'étude.

Ce ne sont donc pas les moyens qui manquent pour celui ou celle qui pourrait rechercher quelqu'un. Mais l'important reste, au final, de trouver son bonheur d'une manière ou d'une autre, que ce soit intra muros, ou dans la ville, en voyage...

Et aux dernières nouvelles, les conquêtes académiques ne sont toujours pas convertibles en crédits ECTS...