En deuxième année de master HEC-Lausanne, Michaël Grosso effectue un semestre d’études à Saint-Gall. Il nous livre ses réflexions sur sa nouvelle vie de l’autre côté de la Sarine.
J’étais déjà parti une année aux USA dans le cadre de mon Bachelor. Ce semestre, je devais m’envoler pour Atlanta mais je me suis rendu compte qu’il était plus pertinent de rester en Suisse afin d’apprendre l’allemand. La maîtrise de cette langue est incontournable pour qui souhaite briguer un poste dans le domaine bancaire sur sol helvétique, ce qui est mon cas. N’oublions pas que Zürich est la première place financière suisse.
Les cours donnés par l’université sont d’excellente qualité, bien meilleurs que ceux que j’aurais pu suivre à Atlanta. De plus, l’établissement universitaire jouit d’une réputation internationale.
Les démarches administratives sont aussi grandement facilitées puisqu’il suffit de remplir un formulaire d’inscription pour venir se former ici. Enfin, comme je souhaite travailler en Suisse une fois mon diplôme en poche, étudier dans cette ville permet de se constituer un solide réseau professionnel.
Il est clair, qu’en demeurant sur sol helvétique, on est moins dépaysé que si l’on part à l’autre bout du monde. Il n’y a pas de véritable choc culturel. A cela s’ajoute la maîtrise du suisse-allemand qui n’est pas chose aisée.
Au niveau des cours, le système demeure plus rigide et plus bureaucratique. Il m’a fallu un mois pour m’inscrire à tous les enseignements que je souhaitais suivre.
Mais ici les relations avec le monde entrepreneurial sont plus développées. Et, aux dires de certains, l’ambiance demeure plus conviviale et moins compétitive qu’à HEC Lausanne même si je n’ai pas vraiment eu le temps de le vérifier!
L’université de St-Gall offre des cours en business exclusivement. Le campus est donc très spécialisé, comme le sont les événements, les entreprises présentes, les instituts, la bibliothèque - la plus grande en économie de Suisse - ou encore les journaux à disposition. Il est donc réjouissant d’évoluer dans une véritable « Business School » sur sol helvétique, sans devoir aller à l’étranger pour trouver ce type d’établissement. Le sentiment d’appartenance est certainement aussi plus fort, les étudiants partageant plus de points communs que dans une université offrant un spectre d’études plus large.
Au niveau de l’organisation d’événements, tout est généralement fait, ici, avec soin, goût et efficacité. Même si, en règle générale, la Suisse est extrêmement propre, la ville de St-Gall est certainement au-dessus de la moyenne. De plus, la cité offre beaucoup de place aux petits commerces, donnant le sentiment de vivre dans une petite bourgade, tout en ayant les avantages des autres grandes villes suisses.
Selon la Conférence des Recteurs des Universités Suisses (CRUS), 300 étudiants helvétiques ont profité d’un programme de mobilité dans notre pays en 2011. La grande majorité privilégie les universités d’Outre-Sarine afin d’apprendre la langue de Goethe. Destination privilégiée des jeunes? Saint-Gall pour la notoriété sa Haute École Commerciale (HEC). À noter que les Suisses romands qui effectuent un bachelor en droit ou en HEC sont les plus friands de ce type de séjour. Les économistes de demain aiment se rendre à Saint-Gall en raison de l’excellente réputation de sa haute école.
Quant aux séjours au long cours d’une durée de plus d’une année, les Italophones se situent en tête de liste au niveau de la mobilité suisse.
Si tu souhaites suivre quelques cours dans une autre université sans partir vivre à l’autre bout de la Suisse, sache que les Universités de Fribourg, Berne et Neuchâtel proposent des programmes de cours communs (réseau BENEFRI). Tu peux, par exemple, effectuer un séminaire de linguistique à Berne, un enseignement de littérature médiévale à Neuchâtel et une leçon d’histoire contemporaine à Fribourg. Et ceci est valable pour toutes les branches: du droit en passant par les sciences dures, l’économie, la théologie et les lettres. Seules conditions pour participer à ce programme de mobilité? Être immatriculé dans l’une des hautes écoles précitées. L'inscription doit être déposée à l'université d'origine avant le 30 septembre pour le semestre d'automne et avant le 28 février pour le semestre de printemps.