Diantre que je suis outré de constater la déliquescence annoncée de l’université. Touchée d’acédie et achancri par la carousse, mon jugement ne peut être que fustigeur. Que le fléau se borna aux corniauds ou aux pocillateurs et l’assuétude fut été la seule affaire des pauvres dolents. Mais le mal est profus. La flagrance se porte jusqu’à la rhétorique dans laquelle les ilotes pullulent. Outre les pédagogues médicastres qui excellent dans l’art du laïus et autres logomachies, une pléthore d’étudiants ocieux brillent par leur datisme. Leur loquacité n’ayant de pareil que leur logorrhée. Simple coquebin ou disert pisse vinaigre, les grimauds et les orateurs indigents n’en sont pas moins des escarres à la pensée. Alors si mon panégyrique sardonique se trouve être ésotérique, c’est qu’il récuse la mansuétude. Ceci, même au prix de l’abscons.
Zi va put1, chui pir vener qu l’uni part grav en kouil. Deja, kil son tous pouri gaté et défons, j peu ke leur craché tsu. Si ct just lé tebé ou lé alcolo ben kil chial seul. Mai la sa va pt. C la galer. Tjs + parl mal. Et pa ke lé prof ri-pou ki parl pour rien dir, oci les élev boufon, il ce la pet kil cose 1 lang zarbi. Leur tchatch c com du vomi. Chai pa si il es just tebé ou koi mai il pouriss la pensé. Alor ptetre ma haine nai pa pour tt le mde mai c pck j refuse de baissé le nivo, mem si pour sa sonper me capte, trop complex koi.
Si le langage structure la pensée, diable que je suis choqué de constater la décrépitude annoncée de l’université. Touchée de paresse et gangrenée par l’excès d’alcool, mon jugement ne peut être que méprisant. Si seulement le fléau se limitait aux imbéciles et aux ivrognes, les dégâts seraient restés circonscris. Mais le mal se répand abondamment et ce constat flagrant atteint aussi l’art du parler dans lequel les ignorants se multiplient. Outre les enseignants charlatans qui excellent dans l’art des longs discours et autre assemblage de mots creux, les étudiants paresseux se distinguent par leurs paroles ennuyeuses. Ainsi, leur tendance à bavarder n’a d’équivalent que leur diarrhée verbale. Simple niais ou avares d’éloquence, les mauvais écrivains et les misérables orateurs n’en sont pas moins une plaie pour la pensée. Et si mon médisant discours exprimant une méchante moquerie est réservé aux initiés, c’est qu’il récuse l’indulgence au prix même de la perte de sens, fait de sa complexité.