A priori, le latin est une langue morte. Cependant, il suffit d’ouvrir un livre pour se rendre compte que plusieurs expressions latines ont survécu dans le langage courant. Dès les premiers mots de cet article, tu as pu, j’espère, le constater de visu (tiens en voilà une autre). Je suis sûre que tu en connais toute une série, plus ou moins faciles. Mais connais-tu celles qui sont plus complexes, comme clausula rebus sic stantibus, ce qui signifie, les choses demeurant en l’état, restent stables? Un peu comme le latin finalement. Mais voici pour toi, vulgum pecus, le commun des mortels, un petit lexique pour ton usage personnel.
A contrario: au contraire de
Addendum (pluriel addenda): chose à ajouter
ad instar/à l’instar: à la ressemblance de
A fortiori: à plus forte raison
Alma mater: mère nourricière (désigne ironiquement l’université)
Captatio benevolentiae: le fait d’attirer la bienveillance de l’auditoire
Casus belli: cas de guerre
Confer (cf.): réfère-toi à
Et alii (et al. ou e.a): et les autres
Et sequentes (et seq.): et suivantes
Ex cathedra: prononcer un discours du haut de la chaire, d’un ton doctoral, dogmatique
Impedimenta: empêchement
In extenso: dans son intégralité
In medias res: au milieu des choses
In situ: sur le lieu même
Manu militum: par la main militaire
Modus operandi: manière d’agir
Mutatis mutandis: en changeant ce qui doit être changé
Nolens, volens: bon gré, mal gré
Opus citatum (op. cit): oeuvre citée
Sine die: sans fixer aucune date précise
Stricto sensu: au sens strict
Sui generis: de son propre genre
Vade mecum: viens avec moi (ouvrage que l’on emporte avec soi)
Comme on dit à Genève, Post Tenebras Lux, après les ténèbres, la lumière est faite sur une partie de ces locutions. Mais si tu restes attentif, tu pourras certainement en repérer d’autres afin de les ajouter à ton propre lexique. In fine, avec tous ces exemples, on peut dire, nihil novi sub sole, rien de nouveau sous le soleil, le latin plie mais ne rompt pas face au français.