Le bien nommé Erasmus

Programme d’échange d’étudiants et d’enseignants

Le nom du programme ERASMUS est bien connu parmi les étudiants et a eu un impact considérable ces dernières années, rappelant notamment le film incontournable «L’Auberge espagnole». On connaît donc l’aspect festif d’Erasmus, la richesse de la rencontre interculturelle et de la pluralité linguistique. Mais, mis à part ça, de quoi s’agit-il exactement?

Un peu d ’histoire...

Ce n’est qu’en 1987, après quelques tentatives timides, qu’un programme commun dans le domaine de l’éducation voit le jour au sein de la Communauté Européenne: le programme ERASMUS. Si l’abréviation tient officiellement pour «European Region Action Scheme for the Mobility of University Students», le nom provient du moine humaniste érasme (1465-1536), qui voyagea pendant des années en Europe pour s’enrichir des différentes cultures et développer son humanisme.

En quoi ça consiste?

Soutenant les échanges universitaires pour les étudiants, le programme remporte aujourd’hui le succès qu’on lui connaît. Au centre du projet, on retrouve bien évidemment la reconnaissance des études à l’étranger, à l’aide du système de crédits ECTS (European Credit Transfer System). Toutes les universités ne sont cependant pas liées d’office, un accord préalable étant nécessaire entre les établissements concernés. Mais les possibilités sont nombreuses. Une des évolutions du programme, c’est son extension nommée Erasmus Mundus, ouverte à tous les pays du monde et ce depuis l’année académique 2004-2005.

Comment ça marche?

Le programme Erasmus est actif dans les 27 pays membres de l’UE, les états-membres de l’association européenne de libre-échange, les pays candidats à l’UE, et certains pays tiers, comme... la Suisse. Les échanges s’effectuent sur une durée de 3 à 12 mois et peuvent comprendre un stage en entreprise selon les cas. En plus de faciliter les échanges par la reconnaissance – dans la plupart des cas – des cours suivis sur place, le programme soutient les étudiants en leur octroyant une bourse dont la somme peut varier selon les universités et les pays, mais qui s’approche généralement de 200 francs par mois, voire plus.

En Suisse, la participation au programme Erasmus est coordonnée par la Conférence des Recteurs des Universités Suisses (CRUS) qui héberge le service Information et Coordination ERASMUS Suisse (ICES). Toutefois, en pratique, chaque université a son service de mobilité qui s’occupe des échanges. Les modalités peuvent différer d’un établissement à l’autre, mais y on retrouve toujours les grandes lignes du programme. Un programme qui, d’ailleurs, a encore de beaux jours devant lui.

Conditions de départ...

... pour les candidats à la mobilité

L’étudiant doit être immatriculé dans une université ou une haute école reconnue par l’Etat. Il lui faut être citoyen suisse ou d’un état participant, bénéficier du droit d’asile en Suisse, y être considéré comme apatride ou y avoir son domicile permanent (permis C minimum). L’université-hôte doit pour sa part être reconnue dans un pays participant au programme Erasmus et garantir une place pour une durée d’au moins trois mois – la durée maximale étant d’une année académique. L’étudiant est alors exempté des taxes de l’institution d’accueil et continue à payer celles de l’institution d’origine en y restant immatriculé. L’institution d’origine, quant à elle, doit assurer la reconnaissance intégrale des études à l’étranger.

Pas avant le 3ème semestre

L’étudiant doit être suffisamment avancé dans sesétudes; il n’est strictement pas possible de partir avant le 3ème semestre. Par ailleurs, des connaissances suffisantes de la langue du pays d’accueil sont exigées.

La plupart des établissements ont leurs propres conditions, plus strictes, ne permettant souvent pas de partir avant le 5ème semestre ou procédant à des sélections. Pour en savoir plus, va t’informer au service de mobilité de ton université ou haute école!

Dossier de candidature

Les pièces à réunir


Les services en charge d’octroyer les places Erasmus demandent généralement un dossier complet composé des éléments suivants: une lettre de motivation, un CV, un formulaire de candidature, un contrat d’études, ainsi que les photocopies de tous les résultats universitaires obtenus.

Selon les destinations, il est parfois demandé d’avoir un certificat attestant que la langue parlée dans le pays d’échange est maîtrisée. La préparation du dossier peut donc prendre du temps et de l’énergie. Il peut alors être utile de solliciter d’anciens étudiants Erasmus.