Passerelle entre les jeunes créateurs (vidéo, audio, photo, design) et les professionnels, la Fondation RAM se donne pour mission de faire éclore de nouveaux talents et de les exposer au regard du grand public. C’est notamment l’objectif de son concours national de la création numérique, dont le thème de la première édition était «Inutile & dangereux». Parole à Raphaël Hoesli, étudiant de 3ème année en génie mécanique à l’EPFL et vainqueur avec son groupe de la version 2009.
Raphaël, raconte-nous le déroulement du concours...
Le concours est divisé en deux étapes: une première qualificative où les participants soumettent leur création dans l’une des catégories et une deuxième où les douze personnes qualifiées sont séparées en trois groupes de quatre personnes. Chaque groupe est formé de participants de catégories différentes et doivent créer un projet numérique sur le thème donné.
Comment s’est passée la collaboration avec les autres créateurs?
Bien. C’est clair qu’au début ça n’a pas été facile car nous avions des idées très différentes quant au projet que nous allions créer. Nous nous sommes malgré tout mis rapidement d’accord sur ce que nous allions faire, ce qui a été déterminant dans le déroulement du projet. Nous avons fait plusieurs rendez-vous à Lausanne car nous venions d’endroits assez éloignés (Lausanne, Genève et Delémont), ce qui ne facilitait pas les choses... Sinon, nous nous sommes beaucoup contactés par mail, en particulier pour la post production.
Ce que j’en retiens, c’est une expérience très enrichissante et beaucoup de bons souvenirs, surtout lors de la prise de vue pour le stop motion que nous avons réalisé dans un petit studio à Genève.
Parle-nous du projet que vous avez concrétisé...
Nous avons produit un stop motion à partir de 1579 photographies, d’où le nom «1579». L’idée était de mettre en mouvement plusieurs personnages l’un après l’autre en leur faisant «subir» différentes choses image par image. Nous avons réalisé les prises de vue pendant deux jours à Genève. Chaque membre du groupe a dû faire une séance photo de 2h30 environ. Comme le film final comprend 13 images par seconde, il nous fallait faire des mouvements très légers et changer de mimique progressivement entre chaque photo, ce qui était relativement épuisant. Ensuite, toutes les images ont été mises à la suite et de nombreux ajustements ont dû être fait en post prod’, particulièrement pour le son.
Comment chacun a-t-il apporté sa pierre à l’édifice?
Les deux photographes présents dans notre groupe (Louise Roy et Hervé Annen) ont assumé tous les réglages lors des prises de vue. Le vidéaste (John Rubattel) a ensuite mis dans l’ordre les images et fait les transitions entre les personnages. Je me suis occupé de la retouche de plusieurs images et j’ai réalisé la pochette du DVD. La personne responsable de l’audio (Pascal Lopinat) nous a finalement concocté un super son qui collait bien au clip.
T’attendais-tu à remporterce prix?
J’étais déjà très satisfait d’avoir été retenu lors de la partie qualificative avec mon projet de toboggan dans la catégorie design. J’étais parti dans l’idée que tout ce qui suivait était du bonus, mais je dois avouer que lorsque nous avons terminé notre projet final, dans le groupe nous pensions avoir nos chances.
Qu’est-ce que le concourst’a apporté?
Ce concours m’a surtout permis de rencontrer des personnes très créatives et d’échanger des idées avec elles. Sinon, le fait que notre projet soit sorti gagnant du concours m’a permis d’aller assister avec tout le groupe au «Forum des 100» à l’UNIL, où notre film a été diffusé. Ca reste un très bon souvenir.
La 2ème édition du concours portera sur le thème «Y’en aura pas pour tout le monde». Les inscriptions sont possibles jusqu’au 31 décembre 2009.