Jonathan Bakuba Radiologie médicale, Haute Ecole cantonale vaudoise de la santé |
Fanny Balmer Haute Ecole de Travail social- Institut d'études sociales Genève |
Sébastien Musy Soins infirmiers, Haute Ecole de Santé Fribourg |
Quel est ton profil?
JB: J'ai suivi trois années à l'école cantonale de degré diplôme à Fribourg, où j'ai reçu un diplôme de culture générale. J'ai effectué des stages en hôpital afin de pouvoir accéder à la HES en tant que technicien en radiologie médicale à Lausanne. En ce moment, je suis en 1ère année bachelor.
FB: Après ma maturité dans un collège de Genève, j'ai décidé de prendre une année sabbatique. Je suis tombée sur de la documentation concernant le métier de psychomotricien-ne par le hasard de rencontres. Je me suis rendue à une séance d'information et me suis lancée dans la démarche d'admission. J'ai profité d'un voyage pour écrire l'autobiographie demandée, ai passé les examens d'admission (entretien avec un psychologue et mise en situation corporelle et ludique). Je suis maintenant en troisième année, dans cette formation sur quatre ans.
SM: De face? Homme, de race blanche, sportif, 32 ans et étudiant infirmier en 4ème année à la Haute Ecole de Santé de Fribourg.
Quel genre de travaux réalises-tu dans le cadre de tes études?
JB: Nous avons plusieurs travaux à effectuer en rapport avec le cours donné. Nous effectuons également un grand nombre de stages avec des objectifs élaborés par l'étudiant. Au terme de notre formation, nous devons rendre un mémoire de fin d'études.
FB: La formation pratique a une importance centrale et donne lieu à des rapports de stages fréquents. Le suivi de personnes en thérapie psychomotrice ou en prévention me donne des éléments de réflexion en lien avec les cours théoriques et expérientiels que je suis à l'école, et c'est sur ces bases théoriques et pratique que ma formation et mes travaux sont construits. Le travail expérientiel est important dans la formation et se fait en groupe. Il y a également des travaux de promotion et de présentation de la profession que les étudiants de 3ème année construisent, dans le but d'informer sur l'existence, les objectifs et les insertions dans les champs pédago-thérapeutique et socio-sanitaire de cette profession, qui reste malgré tout peu connue. Pour accéder au diplôme, comme dans les autres filières, je vais devoir travailler à un mémoire de fin d'études, dont le thème sera intimement lié à la psychomotricité.
SM: Actuellement, un travail de prévention du risque de l'infection par virus HIV ou de l'hépatite B des collaborateurs et des détenus dans une prison fribourgeoise. Egalement (parce que je suis loin de chômer) un mémoire sur la paraplégie.
Dans quel métier te vois-tu? / As-tu un plan de carrière?
JB: Au terme de ma formation, je serai technicien en radiologie médicale. J'espère travailler dans un grand service et effectuer la formation de praticien formateur, afin de pouvoir former les stagiaires.
Les champs d'application de cette profession sont vastes, les populations auxquelles elle s'adresse également. J'ai pu expérimenter la pratique en prévention avec des groupes parents-enfants, et en thérapie psychomotrice, entre autres avec des enfants en situation de handicap. Je ne sais pas encore dans quel lieu et avec quelle population j'ai envie de travailler, et cela dépendra grandement des postes vacants et/ou de la possibilité d'en créer des nouveaux.
SM: J'hésite encore entre vendeur de guitares pour mariachis ou lanceur professionnel de fléchettes vaccinantes ! Finalement, je vais opter pour infirmier, très probablement dans un service d'urgences.
Quelles sont tes impressions sur la filière que tu suis?
JB: La formation vient de passer en mode bachelor, ce qui induit de plus grandes exigences : elle se déroule sur 4 ans avec passablement de stages. C'est une bonne formation qui nous enseigne tous les domaines de la radiologie.
FB: J'ai en premier lieu l'impression que je suis une formation de qualité, qui allie avec doigté la formation pratique, expérientielle et théorique. Les modalités particulières de formation sont à soutenir pour peut-être un jour pallier au manque de moyens financiers en ce qui concerne la formation pratique en continu (chaque semaine), qui se déroule dans toute la Suisse romande, et demande donc des déplacements parfois coûteux. Il serait à mon sens important et riche de partager sur les complémentarités et différences des différents métiers pour lesquels on se forme dans les domaines de la santé et du social, pour que la collaboration puisse s'appuyer sur une réelle interdisciplinarité.
SM: Pour moi, la recette de la filière c'est: une bonne dose d'humanité, une technicité certaine, un grand recul et surtout un humour à toute épreuve. Bref, une profession de première.