Tout avait commencé, il y a quelques années, par une idée originale. Une carte de la Suisse, quelques coups de crayon et approximations kilométriques, une décision qui tombe: cet été, nous ferons le tour de Suisse à vélo. Quelques milliers de bornes plus tard, rien n'est venu remettre en question ce que nous pressentions déjà: le vélo offre une façon inoubliable de conjuguer le verbe voyager. Tu n'y crois pas ? Un amoureux du deux-roues t'offre son plaidoyer. |
Pas seulement pour les dopés
Il ne s'agit pas ici de faire l'apologie d'un périple qui rime avec performance. Le vélo peut devenir engin de course et de lutte contre le chrono. Mais, à l'inverse, c'est de bicyclette et de chemins méconnus dont il est question ici. L'heure se prête à la promenade. Car le voyage à la force du mollet, c'est avant tout un contact privilégié avec le pays. Tantôt charmants et tantôt terribles, relief et climat seront des compagnons de tous les instants. Mais gare à ne pas oublier les bruits, les couleurs et les odeurs qui rythment la vie du promeneur ! Le vélo a su garder les meilleurs aspects du pèlerinage pédestre, permettant en plus de parcourir de longues distances.
Cycliste, sois le bienvenu!
Spectateur privilégié de l'environnement, le cycliste jouit partout d'un accueil incroyable. Transcendant les barrières culturelles, mélange d'humilité et d'effort accompli, il peut à tout moment être encouragé ou invité à un instant de repos. Autour d'un verre, les langues se délient et l'échange prend alors une tournure véritablement authentique. C'est la porte ouverte sur des mondes habituellement fermés aux touristes. Apprécions, car il faudra bientôt reprendre la route.
Trop beau pour être honnête?
Avouons-le d'un trait, nous avons passé sous silence ces difficiles grimpettes par temps venteux et ce dérailleur qui éclate en pleine campagne. Mais ces contretemps ont-ils une autre fonction que celle de donner le goût de l'effort accompli ? La vue en haut du col n'est-elle pas forcément plus belle après une arrivée à vélo ? En cas de gros coups durs, on peut quoi qu'il en soit compter sur les autres membres de la famille à deux-roues. Il reste toutefois un point auquel on échappe difficilement: le voyage cycliste n'est pas pensé pour les amateurs de grasse matinée. Courage ! La route et l'aventure appartiennent à ceux qui se lèvent tôt.
A bicyclette... Mais où?
Afin de convaincre les plus réticents, etumag te livre trois propositions de voyage et quelques conseils techniques. Il est tout d'abord conseillé de se munir d'un vélo solide, équipé de pneus plutôt fins (un modèle entre le vélo de course et le VTT). Les sacoches à fixer sur le porte-bagages (arrière, si besoin avant) se trouvent facilement dans le commerce. La voiturette à tracter est fortement déconseillée. Un vêtement équipé d'une protection pour l'arrière-train est obligatoire ! Prévoir également un casque et des gants.
La Suisse est tout entière parsemée de routes destinées aux cyclistes. On peut se procurer des brochures (avec cartes) pour chacune des grandes régions. En cas de fatigue ou d'accident, le train et les secours sont à disposition. Parfait pour un début, d'autant plus que des séjours de courte durée sont possibles. |
Le vélo, à condition qu'il soit préparé selon les normes de l'aéroport, ne craint pas du tout le voyage en avion. La Thaïlande offre au cycliste en quête d'exotisme un superbe terrain d'exploration, des paysages montagneux aux plages de sable fin. Gageons également que le «Pays du sourire» saura accueillir à la hauteur de sa réputation les courageux deux-roues.
Pour qui ne craint pas l'aventure et les réveils dès potron-minet, le Maroc s'avère être une destination cycliste inoubliable. Plus qu'ailleurs, le vélo permet ici une rencontre authentique avec un pays et des gens que l'on ne saurait résumer à Agadir ou Marrakech. La réalité du réseau routier est meilleure que sa réputation. Moins motivés et amoureux du froid s'abstenir.