L'université de Lausanne

Le campus de la tentation
En effet, comment résister en période de révisions à l'appel du bord du lac, lorsque le pauvre étudiant moyen commet l'erreur irréparable de s'installer à la Banane (pardon, l'Unithèque) pour préparer la session d'été ?

Combien se sont retrouvés piégés, le regard ébahi devant le spectacle du soleil qui s'écrase sur le lac... Y'a pas à dire, ça rend l'âme poétique quand même.

Et pour ceux qui sont plutôt émus par la vue d'une bière, que dire du sympathique lieu de débauche qu'est le Zelig, où tant d'étudiants se sont retrouvés plongés dans une partie de babyfoot ou une grrrrande discussion métaphysique appliquée sur la nature de la relation entre Britney Spears et la franc-maçonnerie, au moment où le cours avait commencé... depuis une bonne demiheure. Lausanne serait donc l'université de ceux qui sont prêts à tout pour mettre à l'épreuve leur motivation, et qui n'ont rien contre un peu de masochisme ? Pas seulement...

Une uni d'«experts»
L'UNIL, c'est aussi le voisinage de l'EPFL (que nous visiterons prochainement), le «couloir de la mort» qui sépare les bâtiments de sciences sociales et ceux de l'économie et du droit, l'auditoire, la cafétéria autogérée, des moutons, la HEC, etc. Tout ça sans oublier qu'elle abrite également la Faculté de Droit et Sciences criminelles, l'école à fabriquer des «experts».

C'est en suivant ces cours que les étudiants apprennent la technique de «l'oeil qui zoome pour repérer un cheveu ayant appartenu à la victime, ainsi qu'une légère trace de trichlorure de carbone, un engrais très rare que seul le coupable utilise pour faire pousser les bambous de Guinée, avec lesquelles il a confectionné l'arme du crime... ». C'est la frime quoi.

Pas étonnant que l'UNIL soit par conséquent une des universités qui attirent le plus grand nombre d'étudiants étrangers (2'000 étudiants, soit 20% du total) provenant de plus de 80 pays.