Si avant, la réputation en ligne ne concernait que les entreprises et les marques, aujourd’hui les particuliers sont tout aussi touchés. Il suffit de voir les répercussions que certaines publications peuvent avoir sur la vie privée ou professionnelle des internautes. Ta propre visibilité peut être un vrai fardeau ou un réel plus pour ta carrière. Tout dépend de la manière dont tu la gères.
Pas de panique, tu n’es pas obligé de faire appel à une entreprise spécialisée et payante. Commence simplement par entrer ton nom dans un moteur de recherche. Rien ? Tu es chanceux. Peu peuvent en dire autant. Le plus souvent, mis à part tes homonymes, apparaissent en tête de liste tes comptes sur les réseaux sociaux et peut-être quelques autres liens. Un logiciel permettant de vérifier l’état de ton e-réputation peut aussi s’avérer utile.
Il y a plusieurs solutions pour se débarrasser des contenus gênants. La plus simple est la suppression pure et simple, soit par toi-même si tu y as accès, soit par l’administrateur du site en question. Si le webmaster ne veut rien entendre, légalement tu peux le poursuivre, selon les cas, en invoquant le droit à l’image, la diffamation, le droit à l’oubli ou au minimum faire valoir ton droit de réponse. Mais dans la pratique, il est beaucoup plus simple de réclamer au moteur de recherche de désindexer l’entrée. Une autre option, plus subtile mais aussi plus chronophage, consiste à noyer les propos péjoratifs dans une quantité importante de discours favorables. Peu d’internautes, y compris les recruteurs, vont regarder plus loin que la première, voire la deuxième page des résultats.
Ce second procédé implique la création d’une identité numérique. Souvent indissociables, cette dernière et l’e-réputation s’influencent mutuellement, mais sont deux termes différents. La première correspond à l’ensemble des traces laissées volontairement ou non en ligne. L’autre renvoie à ce que les autres disent sur toi, positivement ou négativement. Ainsi, tu n’as pas forcément de contrôle sur les données qui se rattachent à ton nom, mais tu peux choisir ce que tu publies.
« Le meilleur moyen d’éviter que les gens ne prennent la parole pour vous critiquer, c’est de la prendre vous-même. » Pierre Vallet, directeur général d’une entreprise de gestion d’e-réputation.
Instaurer une barrière. Différencie ta vie privée de ta vie professionnelle. N’utilise pas n’importe quel réseau social pour n’importe quelle publication. Grand adepte des selfies ? Poste-les là où les recruteurs ne les trouveront pas. Vérifie régulièrement tes paramètres de confidentialité pour que le public n’ait accès qu’au strict minimum. La création de groupes d’amis, proches ou connaissances, te permet aussi de gérer plus précisément qui peut voir quoi.
Diffuser du contenu positif. Rien de mieux que de faire sa propre publicité en ligne. Envie d’y aller franco ? Achète ton nom de domaine et crée ton propre site. Sous forme de CV ou portfolio, il te permet d’avoir les pleins pouvoirs sur ce que tu veux ou non communiquer. En plus d’être du pain béni pour les moteurs de recherches, tu évinces tes homonymes. Si tu trouves cette solution un peu extrême, il te reste aussi les réseaux professionnels. Tu peux mettre en avant ton parcours et pour couronner le tout, ils sont très bien référencés. Tu as une passion ou tu aimes écrire ? Démarre un blog. Poste régulièrement, mais intelligemment. Rappelle-toi que tout un chacun y a accès. Reste courtois. Évidemment, n’oublie pas de relier le tout dans ta description. Ton référencement montera en flèche.
Investir sa branche. En vrai passionné de ton domaine d'études, et évidemment par ton futur job, lance-toi dans des forums de discussions ou commente des articles ou des billets de blog. Tout en restant à la page, tu démontres aux recruteurs que tu es une personne impliquée et qui aime son domaine d’activité.
Garder l’œil ouvert. Surveille régulièrement ce qu’il se dit de toi sur le net. Mets en place des alertes avec ton nom et prénom sur un ou deux moteurs de recherche de personnes. Ainsi, tu restes informé des nouveautés sans pour autant en devenir malade.