Pénurie de logements

pourquoi ne pas se loger autrement ?

Se loger, ça a toujours été assez compliqué, surtout pour un budget étudiant. A Genève par exemple, la pénurie de logements incite de nombreux étrangers à renoncer à étudier dans le canton. De même, il faut être chanceux pour trouver des prix corrects à Lausanne. Par conséquent, 8 étudiants sur 10 en Suisse restent dans la maison familiale faute d'avoir trouvé où se loger durant leurs études. Mais si les cités U et autres campus sont saturés, certains, avec beaucoup d'ingéniosité, ont choisi de se loger dans d'autres types d'habitations...

Tout d'abord, quels sont les types de logements «standards» qui existent?
-La maison familiale, qui possède de nombreux avantages si elle n'est pas située trop loin de l'université : pas de loyer à payer, et souvent le frigo est plein tout le mois !
-Le campus universitaire bien sûr, sympa et à des prix abordables: en général il s'agit d'une petite chambre avec cuisine et sanitaires à partager, à proximité de l'université. Malheureusement, trop peu de chambres sont disponibles.
-Les étudiants choisissent donc parfois d'emménager dans des résidences privées : confort, proximité du centre, mais loyer plus élevé. Ces résidences sont financées par des fonds privés et réservées uniquement aux étudiants.
-Le studio ou l'appartement individuel, dont le loyer est en général encore plus élevé, mais parfait pour l'étudiant voulant être indépendant et dans le calme. Pourtant, même celui-ci est difficile à dénicher, les propriétaires privilégiant les personnes en situation professionnelle stable.
-La colocation, permettant d'avoir un appartement plus grand tout en baissant le prix du loyer. Celle-ci peut se passer plus ou moins bien en fonction de la relation avec les autres colocataires. En général, un appartement est partagé par deux, trois ou quatre personnes.

Malgré ces diverses possibilités, il est parfois impossible de trouver un logement. Alors que faire? D'autres solutions existent!
-«L'auberge espagnole»: certains étudiants parviennent on ne sait par quel moyen à dénicher une grande maison ou un grand appartement à louer à plusieurs. Évidemment, l'entente entre les colocataires et l'instauration de quelques règles sont indispensables pour le bon fonctionnement de cette vie communautaire, mais l'avantage est le prix du loyer, souvent peu élevé. Cela ressemble au campus mais il n'y a pas de gérance pour superviser le tout.
-Habiter avec une personne âgée : actuellement les médias parlent souvent de ce moyen pour loger dans une belle chambre à bas prix. Certes très différent du mode de vie «auberge espagnole», cette cohabitation représente un avantage pour la personne âgée qui profite de la présence d'un jeune auprès d'elle, d'un revenu supplémentaire et d'une aide. L'étudiant, quant à lui, peut ainsi obtenir une chambre, souvent bien placée et à un prix raisonnable. Et tous les seniors ne sont pas difficiles à vivre, comme certains semblent le penser !
-La chambre non indépendante (chez l'habitant) , en principe meublée : cette formule est économique. Géniale si l'entente avec le propriétaire se passe bien, en revanche recevoir des amis n'est souvent pas possible et les contraintes peuvent être lourdes, car l'habitant est en quelque sorte le « chef « et c'est lui qui décide des règles à respecter.
-La chambre indépendante : elle ne fait pas partie du campus. Il peut par exemple s'agir du dernier étage d'un immeuble, divisé en chambres au lieu d'appartements, avec cuisine et sanitaires communs. En général la taille d'une chambre est d'environ 15 mètres carrés.

Comment trouves-tu la vie en communauté ?
C'est constructif, car tu découvres plein d'autres personnes venant toutes d'horizons différents. Ainsi il y a des Français, un Américain, un Japonais, une Russe, un Turc… ! Le petit plus : j'entraîne mon anglais, car certains ne parlent pas français.

Une cuisine pour 16, est-ce gérable ou as-tu un réchaud dans ta chambre ?
On n'a pas le droit au réchaud, mais j'ai un petit frigo. La cuisine pour 16, c'est gérable car on n'y va pas tous en même temps. Mais parfois c'est effectivement assez rock'n roll!

Ta chambre te convient-elle ?
Oui, pas très grande mais suffisante.

Le prix est-il élevé ?
Non, c'est l'un des avantages, en plus du fait que c'est super bien placé (juste en face de mon université).

Tu as tout essayé, impossible de trouver un logement, ou alors tu n'as vraiment pas assez d'argent. Un moyen de plus en plus souvent utilisé pour dépanner : le squat chez les amis.

Les avantages :
Tu étais déjà tout le temps chez Julien et Thomas, que ce soit pour travailler ou jouer à la playstation, et ça ne te dérange pas de dormir sur le canapé. Tandis qu'eux ils te rendent volontiers ce service. Les vrais amis, toujours là en cas de problème!

Les inconvénients :
Quand quelques jours deviennent quelques semaines qui deviennent quelques mois...

Vraiment, avec tous ces moyens, tu n'as toujours pas trouvé comment te loger ? Bon au pire, il te reste ta voiture… ou la voiture de tes amis!

Bonnes nouvelles :

A Genève :
70 logements pour étudiants seront créés au Carlton, ainsi que 200 autres à partir de 2011, sous l'égide de l'Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID).

A Lausanne, deux projets sont en cours :
Le premier se situe à l'avenue du Chablais 30, à Malley. Le bâtiment est actuellement en rénovation et comportera 39 chambres que la fondation gérera normalement dès la rentrée 2009. Le second se trouve à la rue du Valentin 27: il s'agit d'un immeuble composé de 35 chambres à des prix plus bas que ceux pratiqués auparavant.

Ainsi, nous constatons qu'il existe une multitude de moyens pour se loger. Classiques ou originales, de nombreuses solutions sont proposées, adaptées à tes moyens et tes envies!