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La traque au plagiat

Les nouvelles technologies ont changé l’accès au savoir et incitent de plus en plus d’étudiants à puiser sur la toile. Selon diverses enquêtes menées dans le milieu académique, une grande majorité des travaux rendus sont au moins en partie plagiés. Aujourd’hui, on note même l’essor d’un véritable marché de travaux scientifiques sur Internet.

Pour faire face à ce problème de fond, les universités n’ont de cesse d’élaborer de nouvelles stratégies. La plupart se sont dotées de logiciels anti-plagiat au cours des dernières années. C’est notamment le cas de l’Université de Genève, comme le relève le Temps (29.01.2010). L’institution a mis en service depuis début janvier deux outils de détection de plagiat. Le logiciel Compilatio.net, simple d’usage, est aujourd’hui accessible par l’ensemble des professeurs et assistants. Il permet de traquer les correspondances entre les travaux d’étudiants et les textes disponibles sur le web. Plus complexe, le logiciel Turnitin nécessite pour sa part l’intervention d’un spécialiste.

Misant essentiellement sur l’effet préventif, le plan de chasse au plagiat élaboré par l’Université de Genève doit encore mûrir. Le choix revient aux collaborateurs d’analyser un travail d’étudiant au cas par cas lorsqu’il y a un doute sur son originalité. Et le Temps de relever le risque « de déboucher sur une traque à géométrie variable ». Les prochaines étapes consisteront à préciser les attentes envers les enseignants et peut-être par la suite à généraliser le contrôle des mémoires de master et des thèses.

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