Hors des sentiers battus

des plans jobs pas très standards

Tu penses soleil, plage, bikini... Mais l'été c'est aussi l'occasion de travailler, histoire de mettre quelques sous de côté en prévision de tes prochaines vacances ou de ton prochain semestre.

Quels types de jobs?
Il y a les classiques: serveur, plongeur, vendeur, moniteur, etc. Mais les jobs d'été c'est aussi l'occasion de trouver un emploi dans son domaine d'études pour étoffer son CV. De nombreux étudiants profitent de la période estivale pour tâter le terrain et tester un peu le milieu du travail avant de s'y lancer pour de bon à la fin de leurs études. Ou alors c'est l'occasion aussi de se lancer dans des aventures hors cursus universitaire, de vivre des expériences folles du genre gardien de moutons en Irlande, pêcheur de saumons en Alaska ou encore paparazzi sur la Côte d'Azur!

Les vacances d'été sont aussi l'occasion de s'investir pour une cause, de mettre de côté le besoin effréné de remplir son compte en banque et de partir aux quatre coins du monde pour sauver la planète. Là encore, les possibilités sont variées: organisations humanitaires et ONG en tous genres permettent de se faire la main, même si ça ne rapporte rien. C'est d'ailleurs ce que propose la Swiss Cetacean Society qui cherche des écovolontaires chaque été. Objectif de cette association environnementale: recenser les dauphins et les baleines en Méditerranée. Chaque semaine durant l'été, des expéditions scientifi ques sont organisées pour observer et étudier les différents mammifères marins qui viennent en Méditerranée pour s'alimenter et se reproduire. Oublie tout de suite le plan semaine de vacances et nage avec les dauphins. Le but de cette organisation est avant tout scientifique et n'a rien à voir avec le tourisme balnéaire, bien au contraire, et il ne faut naturellement pas avoir le mal de mer !

rencontres

Mais moins loin de nous, des jobs originaux existent aussi, etudiants.ch est donc parti à la recherche d'étudiants qui délaissent les plages bondées pour retrousser leurs manches durant l'été. Nous avons tout d'abord rencontré Philippe et Andreas, deux étudiants actifs pendant leurs vacances estivales. Andreas est palefrenier et atteleur à ses heures. Quant à Philippe, il est sportif, certes, mais il travaille pour un événement sportif surtout, le Tour de Suisse cycliste.

La plus belle conquête de l'homme
Andreas connaît les chevaux depuis tout petit, puisque son papa est étalonnier au haras national d'Avenches. Ça ne te parle pas, ben c'est pourtant pas compliqué, c'est lui qui s'assure que tout se passe bien quand l'étalon fait son job: soit la reproduction ! Du coup, Andreas avait déjà un «pied à l'étrier» avant d'entamer son job d'été. Les journées commencent dès 7 heures du matin. Le rituel est toujours le même, nourrir les chevaux et nettoyer leur box. Andreas gère seul une écurie, ce qui représente 8 chevaux. Ensuite, c'est l'attelage. Il faut faire bouger les chevaux, pas question d'opter pour la facilité et les laisser gambader dans un parc. Il doit donc les atteler et les promener tous les jours. Il faut préciser que le haras national d'Avenches a pour mandat la sauvegarde de la seule race de chevaux suisses, le Franche-Montagne. Je ne sais pas si vous connaissez, mais c'est ce qu'on appelle, dans le jargon, un bourrin. Du coup, l'attelage ça n'est pas une sinécure, ce sont deux chevaux robustes au bout des rennes. Ça n'est pas non plus de tout repos, les journées sont bien rythmées et physiques, puisque l'après-midi, rebelote: soins des chevaux, attelage et entretien des boxes.

L'atout majeur de ce job pour Andreas, c'est la possibilité d'évoluer dans le monde équestre. Par contre, oublie tout de suite cette option pour le côté financier, le rapport heures de travail et salaire n'est pas l'atout premier de ce job!

parcours flêché

Philippe, lui, travaille depuis plusieurs années pour le Tour de Suisse cycliste. Un tout autre domaine, mais avec des journées tout aussi intenses.
Rassure-toi, il ne pédale pas, ni ne fournit de produits dopants. Non, il collabore à cet événement en plaçant les différentes publicités des sponsors le long du parcours. Tu as sûrement déjà vu une étape à la télé et les kilomètres de banderoles publicitaires disposées sur les bords des routes. C'est Philippe, entre autres, qui dès le matin se trouve sur le parcours avec de lourdes infrastructures métalliques et des banderoles publicitaires qui doivent être installées avant l'arrivée des coureurs.

Et ensuite, pas question de démonter tout cela avant que le tout dernier coureur et la voiture balai ne soient passés! Du coup, les journées sont longues car à l'installation s'ajoutent les distances à parcourir entre les différentes étapes. Et oui ! C'est le principe même du Tour de Suisse, un jour à Lugano et le lendemain à Genève. Du coup, ça en fait des kilomètres ! Par contre c'est une super occasion de découvrir la Suisse. Autre atout de ce job pour Philippe, la possibilité de connaître le monde du cyclisme de l'intérieur. Pendant une semaine, tous vivent ensemble cet événement. Ils se retrouvent dans les hôtels le soir et sur le parcours la journée. Les cyclistes restent difficiles d'accès, mais parfois au bout d'une semaine, ils reconnaissent certains membres du staff et les saluent sur le parcours. Du côté des travailleurs, l'ambiance est bon enfant. Philippe raconte que chaque année le challenge est le même: «récolter le plus possible de trucs de la caravane!». Tous se tiennent prêts au passage de la caravane publicitaire et récoltent: casquettes, nourriture, gourdes, stylos, boissons, porte-clefs et gadgets divers!

Ils se jettent à l'eau

Ils s'appellent Patrice, Jacques, Olivier et Xavier, ils ont fait partie, l'été dernier, de la dream team d'une célèbre marque de cosmétiques. Leur mission: arpenter, durant 7 weekends, les plages et les grandes piscines de toute la Suisse romande pour offrir une portion de crème solaire... «Les premières minutes, nous n'en menions pas large, avec notre short de foot bleu et notre maillot pink... Heureusement, l'effet de groupe a rapidement décoincé l'ambiance et nous n'avons pas eu besoin de nous forcer à faire les premiers pas. Les gens sont venus vers nous, attirés par une équipe de gars complètement déjantés... et par les cadeaux!»

Intervieweuse de stars
Victoria, 24 ans, étudiante en communication, a été l'une des 4 étudiantes élues pour l'opération «c'est toi le journaliste» dans le cadre du 40ème Montreux Jazz Festival. Durant les 2 semaines du festival, elle a eu l'occasion d'approcher de nombreux artistes. Son sang-froid et son audace l'ont même conduite à réaliser une des rares interviews de l'ensemble des Black Eyed Peas, Fergie y compris. A la liste de ses reportages, il faut aussi ajouter Randy Crawford, Eagle-Eye Cherry ou Marcus Miller. Rencontrer ces stars n'est pas de tout repos. Les grands médias ont des rendez- vous planifiés dans les hôtels ou les palaces de Montreux et les conférences de presse sont prises d'assaut. Il faut faire preuve d'imagination. Victoria ne cache pas sa satisfaction en déclarant: «J'ai eu la chance de me rendre au chalet de Claude Nobs et de parler avec les artistes dans un contexte plus relax. Là, ils sont cool et très disponibles pour des discussions, sans attachés de presse ni photographes. Une expérience inoubliable !» Comme tu le vois, les jobs d'été ça peut être le pied, si tu trouves le bon plan. Le bouche-à-oreille est souvent une bonne technique. Et n'oublie pas de consulter les annonces d'etudiants.ch toujours pleines de bonnes infos pour toi!