... dans le kaléidoscope de la littérature

Tu crois connaître le monde estudiantin? Mais lequel? Celui dans lequel tu vis? Celui décrit dans les livres? Au cinéma? Histoire de faire la part entre réalité et fiction, je te propose un petit voyage spatio-temporel destiné à observer de quelle manière cet univers est représenté dans la littérature.

Une réalité objective

La vision du monde estudiantin commune à l’ensemble de notre planète est composée de salles de cours, de professeurs, d’étudiants et d’un savoir scientifique à transmettre. La réalité est évidemment bien plus complexe car elle s’inscrit dans un processus qui diffère selon l’époque et la culture. De plus, l’univers des étudiants est en constante évolution car il est influencé par divers domaines et doit s’adapter aux progrès scientifiques et technologiques, aux avancées en matière d’égalité et aux contraintes écologiques. Après avoir brossé un portrait objectif et simple, voyons d’un peu plus près les diverses représentations de la communauté universitaire que l’on trouve dans la littérature.

Le professeur type

Nombre de ces représentations sont des stéréotypes. Dans Le symbole perdu de Dan Brown, nous suivons le professeur Langdon, un éminent symboliste, professeur à l’Université de Harvard. Celui-ci est amené à collaborer avec les forces de l’ordre afin de résoudre une enquête sur la franc-maçonnerie. La figure du professeur Langdon correspond au type du professeur universitaire vieux garçon, intéressé uniquement par son objet d’études et qui a horreur d’être bousculé dans son train-train quotidien. Le cliché est ici remis en question par l’auteur car l’apport du professeur dans l’enquête sera considérable. Il est impossible de l’affirmer, mais peut-être que Dan Brown souhaitait bousculer les représentations de ses lecteurs concernant le monde estudiantin...

Le combat pour l’égalité

La vie des étudiants d’il y a plusieurs décennies fait aussi partie des manières de représenter ce monde. C’est notamment le cas dans Les battements du coeur de Barbara Wood. L’histoire se passe dans un campus américain dans les années soixante et met en scène trois jeunes femmes qui ont décidé de faire médecine. Comme tout le monde le sait, les jeunes demoiselles n’étaient pas les bienvenues dans un monde universitaire essentiellement masculin. C’est grâce à leur solidarité que les trois femmes réussiront et prouveront aux représentants du sexe «fort» qu’elles sont leurs égales. La littérature atteste ici une réalité passée, pour nous rappeler que ce que nous avons la possibilité de vivre aujourd’hui n’a pas toujours existé.

La quête identitaire

Le cercle des poètes disparus de N.H Kleinbaum met en scène un groupe de jeunes hommes adolescents à la recherche de leur identité. Ceux-ci rejettent les valeurs que leur ont transmises leurs parents et prennent appui les uns sur les autres. Nous avons ici un groupe d’étudiants, semblable à ceux que nous retrouvons dans les campus américains dont les membres forment une communauté partageant les mêmes opinions et points de vue, et qui au final devient une deuxième famille. Cette représentation est perçue comme normal dans les pays anglo-saxons et aux Etats-Unis, mais ce n’est pas le cas dans tous les pays.

De très nombreuses contributions littéraires dépeignent de la sorte différentes facettes du monde estudiantin à travers les époques. Cette mini-sélection peut s’apparenter à une aiguille dans une botte de foin... Libre à toi, donc, d’aller farfouiller dans les rayons de ta librairie préférée pour y trouver une multiplicité de représentations différentes!