Pour une Uni écolo

MOINS DE PAROLES, PLUS D'ACTIONS

Marre de culpabiliser en voyant fondre la banquise? Pas les moyens d'investir dans les panneaux solaires ou dans une voiture électrique? Commence déjà par adopter les bons réflexes à l'Université! Journée idéale du parfait petit écolo...

Après avoir avalé ton petit-déjeuner, pars à l'Université à pied, à vélo, ou avec les transports publics. Dans le cas où tu habites dans une contrée isolée de la Suisse, arrange-toi pour prendre d'autres étudiants avec toi! Pas d'amis qui voyagent aux mêmes heures? Rendez- vous sur un site de covoiturage qui permet de trouver des voyageurs potentiels dans toute la Suisse! Cette solution réduit ton impact sur l'environnement, et te fait même économiser de l'argent!

Pendant les cours, épate la galerie avec tes stylos écolos: le Begreen de la marque Pilot, en plastique recyclé à 77%. Fini les surligneurs et autres stylos, remplace-les par quelques crayons de couleur. Choisis le bon papier: il est recyclé et non blanchi au chlore, substance nuisible pour l'environnement. En outre, le label FCS t'assure l'exploitation écologique et responsable des forêts dans le monde entier, sans coupes sauvages et dans le respect des populations locales. Pense aussi à réduire ta consommation de papier! Ecris rectoverso et réutilise tes vieux brouillons!

Pendant la pause, tu files photocopier le résumé en 100 pages de ton cours de droit, mais avant de passer à l'impression, vérifie l'utilité réelle de ce résumé! Inutile de photocopier un document qui ne sera pas lu! Quand tu as terminé avec la photocopieuse, arrange-toi pour la mettre en veille ou pour l'éteindre complètement si personne ne l'utilise après.

Enfin la pause de midi! Boycotte tous les aliments emballés dans du plastique: salades, plats à l'emporter ou berlingots. Préfère les boîtes réutilisables qui te permettent de réchauffer ton repas à la cafétéria. Pour manifester contre le prix excessif des boissons en bouteilles de PET, et leur effet néfaste, crâne avec ta gourde. Ringarde, la gourde? Pas du tout! Les stars américaines s'arrachent la gourde en alu Sigg, au design branché et produite en Suisse.

Que ce soit à la bibliothèque ou chez toi, pense à éteindre ton ordinateur lorsque tu as terminé. Le stand-by n'est pas une solution: un ordinateur, même arrêté, consomme jusqu'à 5 watts. En outre, la consommation en mode veille représente, rien qu'en Suisse, pas moins de deux milliards de kilowatt/heure!

Pour les plus audacieux, le WWF propose un sac tout nouveau, tout écolo. Il est composé de cellules photovoltaïques souples intégrées dans la partie rabattable. A quoi cela sert-il? A recharger ton téléphone mobile, ton iPod ou ton agenda électronique. Ce mini panneau solaire transforme les rayons solaires en énergie électrique stockée dans une batterie.  Fabriqué en Suisse à partird'anciennes voiles de voiliers, ce sac est un must en matière d'écologie.

L'Université cherche elle aussi à s'engager pour l'environnement. Daniel Schönmann, secrétaire général de l'Université de Fribourg, répond aux questions d'etumag.

A quels niveaux l'Université de Fribourg s'engage-t-elle pour l'environnement?
L'Université s'engage à deux niveaux. Premièrement, par son programme de formation. Il s'agit d'un programme interdisciplinaire en Sciences de l'environnement. Il permet d'étudier des thèmes comme l'écologie générale, l'éthique de l'environnement ou l'économie et l'environnement. Deuxièmement, l'Université s'engage, avec des partenaires économiques, en décernant un Prix de la recherche sur l'environnement. Ce prix, remis tous les deux ans, récompense les travaux sur l'environnement et l'écologie.

Y a-t-il une réelle volonté de la part de l'Université de s'investir écologiquement lors de la construction de nouveaux bâtiments?
Oui, néanmoins les standards écologiques ne sont pas seulement fixés par l'Université, mais aussi par des bailleurs de fonds. Le canton de Fribourg et la Confédération posent des critères écologiques assez hauts. Ainsi, le bâtiment réservé à la Formation continue, complété en 2006, a été construit selon les normes Minergie. En outre, pour l'obtention des subsides fédéraux, il est nécessaire d'avoir un certain niveau de qualité dans la construction, et l'écologie en fait partie.

Quelles stratégies développez-vous au sein de l'Université pour la rendre plus écologique?
Nous optons pour des techniques assez courantes. Premièrement, nous séparons les déchets humides du papier. C'est tout à fait normal pour des institutions de la taille de l'Université.Nous avons également une politique qui privilégie l'économie d'énergie. Le chauffage est réglé à un niveau agréable mais pas trop chaud, et les robinets des toilettes ne fournissent que de l'eau froide. Dans la plupart des bâtiments, nous avons choisi d'installer des ampoules économiques, et nous avons aussi réduit la lumière dans certains couloirs peu utilisés. C'est plus écologique, mais aussi plus avantageux financièrement. Dans une institution fréquentée par près de 10'000 étudiants/es, et environ 2'500 enseignants, chercheurs et autre personnel, ces détails peuvent faire une différence considérable.

Prévoyez-vous à long terme l'installation de panneaux solaires, par exemple?
Nous tenons toujours compte de l'écologie lorsque nous avons des projets de construction. Nous devons réfléchir à ce que l'investissement écologique soit économique et financièrement viable. Par contre, comme l'Université est largement financée par des fonds publics, nous ne pouvons pas investir dans une idée pour des raisons purement idéalistes.