Histoire d'eau

par joëlle fellay, étudiante de la HECVSanté

Dans nos pays industrialisés, riches et gaspilleurs, nous avons tous été élevés sous le même dogme: de l'eau tous les jours tu boiras!
Plus particulièrement, nous savons qu'il est nécessaire à notre organisme que nous ingurgitions 1,5 litre d'eau par jour pour satisfaire nos besoins et garantir une hydratation adéquate.

Je rectifie au passage la croyance populaire que les boissons alcoolisées seraient des sources d'eau idéales (les étudiants sont souvent les premiers à faire l'amalgame); nous parlons ici d'H2O, une molécule qui compose 60% de notre masse corporelle, qui entre dans la composition de nos tissus et organes, qui permet le transport interne des nutriments, minéraux et vitamines, et enfin, qui intervient dans la thermorégulation de notre corps.

Il semblerait dès lors que cette denrée rare (je parle toujours d'eau) n'ait que des bénéfices et nous serions peut-être tentés d'en consommer des quantités astronomiques; or, deux conséquences peu connues nous guettent.

Premièrement, la surconsommation d'eau peut devenir une maladie: la potomanie. Certains malades boivent jusqu'à 10 litres par jour (de quoi passer sa journée aux toilettes)! Deuxièmement, de rares cas présentent une exceptionnelle hyperhydratation conduisant au décès par oedèmes cérébral et pulmonaire, si l'on en croît les travaux de Richard Niddam, un médecin parisien reconnu. Cela s'est observé chez de jeunes recrues américaines ayant été exposées à de très fortes chaleurs et ayant consommé des litres d'eau sans s'arrêter pendant des heures...

Bref, soyez intelligents, buvez suffisamment, surtout si vous transpirez (chaleur et exercice physique), et mangez de la pastèque en été (92% d'eau !).