La chercheuse Manuel Pompini de l’Université de Lausanne (Unil) vient de démontrer que les femelles des poissons des rivières helvétiques sont plus exposées au réchauffement climatique que les mâles. Après avoir analysé 15 000 ombres communs, la scientifique a constaté que les jeunes femelles connaissent un fort taux de mortalité durant le premier été de leur vie en raison d'une température plus élevée de l’eau. Depuis 1970, la proportion de mâles est ainsi passée de 65% à 85%.
Reste à expliquer cette surmortalité féminine. Pour comprendre ses causes, le groupe de biologistes de l'Unil planche sur un nouveau projet de recherche en collaboration avec l’Inspectorat de la pêche, la Fischereipachtvereinigung de Thun et le Tierspital de Berne.